Ce mardi 23 novembre, plusieurs automobilistes circulant sur la route du Littoral ont aperçu à la mi-journée une imposante masse sombre à la dérive au niveau de la Grande Chaloupe.
Il s'agit en fait de la carcasse d'un cachalot qui aurait dérivé depuis le Nord-Est de l'île, jusqu'au large de la route du littoral. A la mi-journée, un bateau a été mobilisé afin de ramener la dépouille jusqu'aux acropodes de la NRL.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
L'association Globice aux commandes
C'est l'association Globice, en charge du réseau échouage à La Réunion, qui coordonne les opérations en cours. Le corps étant en état de décomposition avancée, il ne sera pas possible pour les spécialistes de réaliser une autopsie afin de déterminer les causes du décès de l'animal.
Des prélèvements de peau ont néanmoins été réalisés, précise Jean-Marc Gancille, chargé de communication à Globice. L'analyse de l'échantillon permettra de confirmer l'espèce et le sexe de l'animal qui pourrait être une femelle.
La carcasse du cétacé ne peut pas être remorqué sur terre en raison de son état de putréfaction. Il va être repoussé au large où la nature fera son oeuvre. Celle-ci est d'ailleurs déjà en action, puisque des requins tigre ont été aperçus en train de dévorer certaines parties de la dépouille.
Un protocole déjà existant
Reste à savoir ce qui a pu arriver au cétacé. A-t-il été victime d'une collision avec un navire, d'une attaque de prédateurs ou d'une maladie.
On se souvient que le 29 octobre 2018, une baleine juvénile justement malade s'était échouée au niveau de la Pointe du Gouffre, le long de la route du Littoral. Malgré les efforts déployés pour le ramener vers le large, l'animal n'avait finalement pas survécu et sa dépouille d'un poids total de 21 tonnes avait été enfouie au niveau du Cap La Houssaye, à Saint-Paul.
Depuis ce dernier épisode, il a été décidé par les services de l'Etat de ne plus recourir à nouveau à l'enfouissement en pareil cas. Un protocole a été établi par les autorités : une autopsie peut être pratiquée si cela est possible, et les organes vitaux sont ensuite envoyés à l'équarissage, tandis que le reste de la dépouille est destiné à être renvoyé au large.