Policiers et gendarmes sont en première ligne depuis la naissance du mouvement des Gilets Jaunes et la crise sociale à La Réunion. La fatigue physique et morale, se fait sentir. A La Réunion, certains sont à bout de souffle. Ils témoignent.
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"Il n’y avait plus d’amplitude horaire, nous avons travaillé parfois 15 à 20 heures. Nous avions très peu de repos, très peu de temps pour nos familles. Il y avait beaucoup de fatigue, raconte ce policier qui exerce depuis vingt ans. Certains collègues commencent tout juste à se relever". Avant une journée de mobilisation dans la police nationale, des policiers réunionnais à bout de souffle ont accepté de revenir de manière anonyme sur ces dernières semaines de crise sociale dans l’île.
Regardez ce reportage de Nathalie Rougeau et Marie-Ange Frassati :
Alors que les députés doivent adopter le budget des forces de sécurité le 20 décembre, ce mercredi, le syndicat Alliance Police Nationale lance une journée d'action, baptisée "journée noire pour la police". Les policiers vont assurer un service minimum dans les commissariats de l’île. Épuisés, ils se limiteront aux urgences et aux réquisitions pour exprimer leur colère. Un mois après le mouvement social des Gilets Jaunes et les violences urbaines à La Réunion, ils cumulent les heures supplémentaires non rémunérés et demandent un renforcement des effectifs.
Durant ces nuits de violences, les policiers déplorent "un pourrissement de la situation, des scènes d’anarchie jamais connues jusqu’à présent dans l’île". Plusieurs de leurs véhicules de police ont été sérieusement endommagés. Des pares-brises abîmés menacent maintenant d’exploser au moindre jet de projectiles.
Regardez ce reportage de Nathalie Rougeau et Marie-Ange Frassati :
Mobilisation
Alors que les députés doivent adopter le budget des forces de sécurité le 20 décembre, ce mercredi, le syndicat Alliance Police Nationale lance une journée d'action, baptisée "journée noire pour la police". Les policiers vont assurer un service minimum dans les commissariats de l’île. Épuisés, ils se limiteront aux urgences et aux réquisitions pour exprimer leur colère. Un mois après le mouvement social des Gilets Jaunes et les violences urbaines à La Réunion, ils cumulent les heures supplémentaires non rémunérés et demandent un renforcement des effectifs.Des policiers en insécurité
Malgré les renforts de policiers venus de Mayotte et de l’Hexagone, des policiers réunionnais se sont retrouvés pour la première fois de leur carrière en insécurité ces dernières semaines. L’un d’eux raconte : "ceux qui faisaient les barrages n’étaient pas toujours des Gilets Jaunes et dans ces cas là, il vaut mieux faire profil bas. C’est triste car le policier lui-même ne se sent pas en sécurité et rentre chez lui, alors qu’il est censé assurer la sécurité des gens".Durant ces nuits de violences, les policiers déplorent "un pourrissement de la situation, des scènes d’anarchie jamais connues jusqu’à présent dans l’île". Plusieurs de leurs véhicules de police ont été sérieusement endommagés. Des pares-brises abîmés menacent maintenant d’exploser au moindre jet de projectiles.