C’était la sixième journée de manifestation du Collectif des candidats (Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina, Jean Jacques Ratsietison, Roland Ratsiraka, Tahina Razafinjoelina et Brunelle Razafitsiandraofa), ce matin, à Antananarivo a rapidement dégénéré.
Cette marche, encadrée par la gendarmerie, a pris fin moins d’une demi-heure après son départ. Le cortège se dirigeait vers le centre-ville : "Arrivés entre la station Total et le croisement vers Vassacos, ils ont tout de suite ouvert le feu. On nous a tendu une embuscade afin de nous blesser", affirme Roland Ratsiraka à Midi-Madagascar.
Lors de cet incident, soudain et violent, Marc Ravalomanana, candidat et ancien président de la République, a été touché à la tête, au bras et à une jambe. Fetra Ralambo Razafimbololona, député du Vème arrondissement, deux journalistes venus couvrir la marche et au moins trois manifestants ont également été touchés par des débris de grenades lacrymogènes.
Des interventions très musclées
Le rédacteur de Midi-Madagascar note une nouvelle doctrine de la gendarmerie dans le maintien de l’ordre des manifestations. Lundi 2 octobre 2023, suite au premier rassemblement du collectif dans la capitale, Andry Raboelina avait été blessé.
Samedi, alors que le collectif était déterminé à se rendre sur la place du 13 mai, une nouvelle intervention musclée, des militaires avaient mis fin au regroupement et pris en chasse les fuyards dans les ruelles d’Antanimena et d’Ankazomanga.
Ce lundi, avant que le cortège ne s’élance, les militaires s’étaient montrés intransigeants. Trois personnes récalcitrantes ont été interpellées et le 4x4 chargé de la sono a été interdit d’accompagner les militants.
Les manifestations de la capitale ne sont pas les seules à être rapidement réprimées. Des incidents ont été notés à Manakara, Mahajanga et Toleara où une mère de famille faisait partie des blessés conclus, Julien R.