Présidentielle à Madagascar : l’opposition veut déferler sur la Place du 13 mai

Le collectif des candidats maintient la pression et compte organiser une marche pour se rendre sur la Place du 13 mai.
Le collectif des 10 candidats veut s’installer sur la Place du 13 mai avant la fin de la semaine. Les dix candidats au premier tour de l’élection présidentielle multiplient les réunions pour organiser une marche pacifique afin d’atteindre leur objectif.

Depuis samedi et le meeting au Coliseum, les supporters du collectif des dix candidats, engagés dans le premier tour de l’élection présidentielle du 16 novembre 2023, poussent leurs leaders à organiser la marche vers la Place du 13 mai.

Ce vaste espace, situé devant la mairie d’Antananarivo, est le symbole de toutes les révolutions qui ont abouti au renversement du pouvoir sur la Grande île.

Ce lundi 30 octobre 2023, Hajo Andriananainarivelo et Roland Ratsiraka ont défilé à la tête de leurs partisans entre les ronds-points d’Ampasapito et d’Ambohimahitsy. Malgré le désir de plusieurs participants de se rendre directement à la Place du 13 mai, cette manifestation s’est déroulée sans incident et sans intervention des forces de l’ordre, écrit Madagascar-Tribune.

Des rencontres et des discussions en coulisse


La première journée de cette semaine décisive s’est jouée loin de la foule. Les absences de Marc Ravalomanana, d’Auguste Paraina, de Jean-Jacques Ratsietison et de Hajo Andrianainarivelo ont été remarquées et diversement commentées. Finalement, les manifestants ont appris que leurs candidats avaient des rendez-vous importants avec des dignitaires du pays.

En fin de journée, Hajo Andrianainarivelo confiait à Midi-Madagascar : "Tout est en train de se bousculer. Il faut rester patient." L’un des candidats aurait appris qu’un Haut conseiller de la Haute Cour Constitutionnelle n’a pas signé la décision rendue le 27 octobre suite à la saisine du nouveau président du Sénat. Selon les opposants, cette information est essentielle. "Les jours sont comptés pour ce régime, car même au sein des forces de l’ordre, les principaux responsables ne sont plus sur la même longueur d’onde", a continué le Collectif des candidats.