Présidentielle à Madagascar : la tension ne faiblit pas à quinze jours du premier tour

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Le premier tour des élections présidentielles a été repoussé du 9 au 16 novembre 2023, après qu’un candidat de l’opposition ait été blessé lors d’une manifestation. Malgré les tentatives de médiation des autorités onusiennes, mais aussi des religieux malgaches, la tension entre le président sortant (candidat) et ses opposants ne retombe pas.

Le premier tour, se déroulera-t-il comme prévu le 16 novembre 2023 ? Initialement, les électeurs étaient censés se rendre aux bureaux de vote le 9 novembre.

Cette date a été reportée d’une semaine, le 12 octobre par la Haute Cour Constitutionnelle, suite au recours d’Andry Raboelina, candidat à ce suffrage, nous le précise Madagascar-Tribune. Il demandait le report du scrutin d’une semaine, suite à sa blessure, le 2 octobre 2023 à Antananarivo, lors d’une manifestation des membres du collectif des candidats à la présidence.

Avec onze autres postulants au siège suprême, ce collectif multiplie les marches pour obtenir le droit d’organiser un meeting sur la Place du 13 mai.

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Les élections présidentielles, auront-elles lieu ?


Ce week-end, devant leurs 50 000 partisans réunis au Coliseum Antsonjombe, dix des douze membres du collectif ont réaffirmé leur volonté de se réunir sur le lieu symbolique.

L’un des leadeurs de ce mouvement, Marc Ravalomanana, ex-président de la République, a déclaré : "Le plus simple pour empêcher les élections est de descendre sur la Place du 13 mai", note Midi-Madagascar.

Après cette intervention musclée, le candidat a cédé le micro à Monja Roindefo, ancien premier ministre d’Andry Rajoelina, a souligné qu’ "en 2009, ils avaient lutté contre des violations de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance, mais qu’en ce moment ces 1 000 fois plus grave avec le régime Rajoelina."

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En campagne dans le Sud de Madagascar


Loin de l’agitation de la capitale, Andry Rajoelina poursuit son tour des grandes villes de province. Après Toliara et Sakaraha, ce samedi 28 octobre 2023, le candidat à sa succession, était en meeting dimanche à Betroka et Ihosy.

Son discours, comme une réponse à ses opposants semble simple : "Il appartient à la population d’élire celui qu’il souhaite voir diriger le pays", et L’Express de Madagascar d’écrire, "la souveraineté appartient au peuple, source de tout pouvoir, qui l’exerce par ses représentants élus au suffrage universel direct ou indirect, ou par la voie du référendum. Aucune fraction du peuple, ni aucun individu n'ont le droit s’attribuer l’exercice de la souveraineté."

Si le scrutin se tient, le taux de participation sera la réponse des citoyens à la querelle préélectorale, notent les observateurs.

Christian Ntsay conduira les conseils des ministres sur les affaires courantes ; et Richard Ravalomanana, les conseils des ministres restreints sur les questions de défense et de sécurité

Le nouveau président du Sénat présidera le conseil des ministres restreint

L’ancien président du Sénat, clairement opposé au Président Andry Rajoelina, a été débarqué le 12 octobre dernier. Il affirmait avoir renoncé à conduire les affaires de l’Etat, pendant la période électorale suite à des menaces de proches de la présidence.

Le 13 octobre 2023, le Général Richard Ravalomanana, a été élu à la tête de la chambre haute. Le nouveau président du Sénat, qui avait déposé deux requêtes pour présider les conseils des Ministres vient d’obtenir l’aval de la Haute Cour Constitutionnelle de Madagascar.

Ces décisions de la HCC s’appuient sur la lettre de renonciation d’Herimanana Razafimahefa à exercer les fonctions de chef de l’Etat par intérim, un courrier que l’intéressé considère comme "nul et non avenu", écrit Midi-Madagascar, compte tenu des circonstances dans lesquelles il affirme l’avoir rédigé.