91 personnes en moyenne, mettent fin à leur vie, chaque année, sur l'île. La Réunion est ainsi, devenu le département d'Outre-mer où l'on se suicide le plus. Un colloque se tient depuis ce matin, sur le campus du Tampon, sur le bien-être et le mal-être psychologique chez nos gramounes.
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De l'écoute pour éviter les passages à l'acte. C'est l'un des principaux objectifs des bénévoles qui sont à l'écoute des personnes suicidaires.
Le profond désespoir pousse de très nombreuses personnes à tenter de mettre fin à leurs jours. C'est parfois un appel à l'aide. Il faut savoir le reconnaître.
A l'occasion des journées annuelles de prévention du suicide, l'association "SOS SOLITUDE" a organisé aujourd'hui, un colloque à l'Université du Tampon. Des professionnels de santé échangent avec le public sur le thème du bien-être et mal-être chez les séniors. Des gramounes qui souffrent surtout de l'éloignement de leurs enfants. Éloignement plus fréquent aujourd'hui que par le passé.
Sachez que des oreilles attentives peuvent vous écouter et vous conseiller. C'est notamment le cas des bénévoles de l'association " SOS SOLITUDE " comme Carole* (prénom d'emprunt). Depuis dix ans, elle est écoutante et donne de son temps chaque semaine aux plus désemparés. " C'est ma façon de tendre la main aux autres et j'apprends à chaque fois sur l'autre et sur moi " confie-t-elle.
Le mal-être peut toucher toutes les catégories sociales et et tous les âges. L'écoutante Carole est le plus frappée dans ses communications par la solitude des personnes. " Cette association a été créée pour des problèmes de crise suicidaire. Mais, derrière ces crises, il y a d'autres problèmes qui apparaissent comme la maltraitance en particulier. Mais, je crois que le plus récurrent, c'est la solitude, le manque de lien social. On a tous besoin de relations sociales ".
Et puis Carole peut compter sur le soutien d'un psychologue si l'appel est vraiment difficile émotionnellement.
Le contact de " SOS Solitude " : 0262 970 000
Un récent centre téléphonique, l'unité " VigilanS" a été installé au Port. Cette unité prend en charge des personnes ayant déjà fait une tentative de suicide. Un dispositif qui existe depuis moins d'un an, à La Réunion.
Bruno a déjà tenté de se suicider et a fait appel à l'unité " VigilanS ". "Je suis sorti de l'hôpital il y a maintenant deux semaines. Mais, à mon retour à la maison, j'avais des idées noires avec des envies de passer à l'acte " explique-t-il au bout du fil, à une psychologue de l'unité. Des psychologues qui doivent en quelques minutes gérer la crise du patient et trouver des solutions. Le but étant d'éviter les passages à l'acte suicidaire. En moyenne, 8 appels de détresse sont gérés par jour par ces professionnels de la santé qui suivent 214 patients, depuis 6 mois.
Esther, une des infirmières de l'unité " VigilanS " explique comment elle parvient à gérer la distance avec le patient. " On va être sensible à plein d'autres éléments, à la tonalité de leur voix, à leur détresse, aux bruits qu'il y a autour. Et on va pouvoir, sans être identifié, tirer des informations de la part du patient en lui expliquant qu'on est loin et qu'on a besoin de lui. On va le faire participer activement à sa prise en charge ".
Et puis, l'unité tente de conserver un lien avec ses patients en leur envoyant régulièrement des courriers. " On leur envoie des cartes postales et ils sont très contents de recevoir ce courrier. Un courrier d'une personnes qui pense à elle. C'est très important puisque dans la crise suicidaire, on a le sentiment qu'on ne compte plus pour les autres " explique le Dr Ercik Gokalsing psychiatre et responsable de " VigilanS ".
A la Réunion, près de 5 personnes font une tentative de suicide chaque jour.
Le profond désespoir pousse de très nombreuses personnes à tenter de mettre fin à leurs jours. C'est parfois un appel à l'aide. Il faut savoir le reconnaître.
Des oreilles attentives, à votre écoute
A l'occasion des journées annuelles de prévention du suicide, l'association "SOS SOLITUDE" a organisé aujourd'hui, un colloque à l'Université du Tampon. Des professionnels de santé échangent avec le public sur le thème du bien-être et mal-être chez les séniors. Des gramounes qui souffrent surtout de l'éloignement de leurs enfants. Éloignement plus fréquent aujourd'hui que par le passé.
" C'est ma façon de tendre la main aux autres "
Sachez que des oreilles attentives peuvent vous écouter et vous conseiller. C'est notamment le cas des bénévoles de l'association " SOS SOLITUDE " comme Carole* (prénom d'emprunt). Depuis dix ans, elle est écoutante et donne de son temps chaque semaine aux plus désemparés. " C'est ma façon de tendre la main aux autres et j'apprends à chaque fois sur l'autre et sur moi " confie-t-elle.
Le mal-être peut toucher toutes les catégories sociales et et tous les âges. L'écoutante Carole est le plus frappée dans ses communications par la solitude des personnes. " Cette association a été créée pour des problèmes de crise suicidaire. Mais, derrière ces crises, il y a d'autres problèmes qui apparaissent comme la maltraitance en particulier. Mais, je crois que le plus récurrent, c'est la solitude, le manque de lien social. On a tous besoin de relations sociales ".
Et puis Carole peut compter sur le soutien d'un psychologue si l'appel est vraiment difficile émotionnellement.
Le contact de " SOS Solitude " : 0262 970 000
VigilanS : Tien Bo nou lé la !
Un récent centre téléphonique, l'unité " VigilanS" a été installé au Port. Cette unité prend en charge des personnes ayant déjà fait une tentative de suicide. Un dispositif qui existe depuis moins d'un an, à La Réunion.
Bruno a déjà tenté de se suicider et a fait appel à l'unité " VigilanS ". "Je suis sorti de l'hôpital il y a maintenant deux semaines. Mais, à mon retour à la maison, j'avais des idées noires avec des envies de passer à l'acte " explique-t-il au bout du fil, à une psychologue de l'unité. Des psychologues qui doivent en quelques minutes gérer la crise du patient et trouver des solutions. Le but étant d'éviter les passages à l'acte suicidaire. En moyenne, 8 appels de détresse sont gérés par jour par ces professionnels de la santé qui suivent 214 patients, depuis 6 mois.
Esther, une des infirmières de l'unité " VigilanS " explique comment elle parvient à gérer la distance avec le patient. " On va être sensible à plein d'autres éléments, à la tonalité de leur voix, à leur détresse, aux bruits qu'il y a autour. Et on va pouvoir, sans être identifié, tirer des informations de la part du patient en lui expliquant qu'on est loin et qu'on a besoin de lui. On va le faire participer activement à sa prise en charge ".
Et puis, l'unité tente de conserver un lien avec ses patients en leur envoyant régulièrement des courriers. " On leur envoie des cartes postales et ils sont très contents de recevoir ce courrier. Un courrier d'une personnes qui pense à elle. C'est très important puisque dans la crise suicidaire, on a le sentiment qu'on ne compte plus pour les autres " explique le Dr Ercik Gokalsing psychiatre et responsable de " VigilanS ".
A la Réunion, près de 5 personnes font une tentative de suicide chaque jour.