Prisées des Réunionnais en été, les rivières sont menacées par les mauvaises pratiques des usagers

En plein été austral, les cours d’eau de La Réunion sont très fréquentés. Alors que le thermomètre monte, les Réunionnais en quête de fraîcheur aiment passer la journée au bord des rivières. Mais ce milieu abrite un écosystème fragile, dont la préservation nécessite de proscrire certaines pratiques.

Certains préfèrent la plage, d’autres la rivière. Si pendant les vacances scolaires d’été, les deux sont très fréquentées, la fraicheur de la seconde est particulièrement appréciée. Pique-nique, baignade et autres activités aux abords des rivières sont en effet prisés à cette période de l'année.

Mais son écosystème est fragile. Pollution, braconnage ou encore mauvaises pratiques des usagers impactent les cours d’eau. Les nuisances peuvent concerner la qualité de l’eau mais aussi le milieu aquatique dans son ensemble.

Réservoirs d’une faune exceptionnelle

Truite arc-en-ciel, poisson plat, chitte ou encore tilapia sont les poissons les plus pêchés à La Réunion. Mais pour que cette ressource dure dans le temps et reste disponible, il faut pouvoir la préserver.

Les nombreuses rivières de La Réunion abritent une faune exceptionnelle, et microscopique, qu’il est parfois possible de détruire sans en avoir conscience.

La Fédération départementale de pêche de La Réunion appelle les usagers à adopter des gestes simples pour réduire leur impact sur le milieu aquatique. Il y a les bonnes pratiques à observer aux abords des rivières, et puis les gestes du quotidien pour préserver l’environnement.

Réduire son impact par des gestes éco-responsables.

Réduire son impact pour préserver le milieu naturel

Ne pas laisser ses déchets dans la nature, ne pas déverser de produits chimiques et d’eaux usées dans les cours d’eau, ne pas utiliser de produits phytosanitaires et des intrants organiques à proximité des rivières sont bien sûr des pratiques, nuisibles à l'environnement, connues de tous. 

Mais, construire des barrages dans le lit de la rivière pour créer des bassins de baignade pour les enfants est aussi une pratique à proscrire. En bougeant les pierres, les pontes de cabots bouches rondes, les parents des bichiques, sont emportées et détruites, occasionnant une diminution du nombre de spécimens et mettant en péril la survie de l’espèce.

D’autres espèces peuvent également être touchées par les barrages, explique Armand Métro, directeur de la Fédération Départementale de Pêche de la Réunion. Cela crée en effet des obstacles qui empêchent certaines espèces d’évoluer dans les cours d’eau, notamment pour celles qui passent du milieu marins aux eaux douces.

Pas de barrages dans les rivières, ni de vaisselle 

Faire des barrages peut avoir de graves conséquences et ainsi constituer une infraction punie d’une amende de 3 750 euros. La vaisselle en fin de pique-nique est aussi une pratique à proscrire.