Prison de Domenjod : grève des surveillants pénitentiaires

En écho au mouvement national, qui a débuté jeudi dernier, les surveillants de prison ont bloqué ce mardi l’accès au centre pénitentiaire de Domenjod. Ils demandent une révision de leur statut.
 
Pas d’extraction judiciaire, aucun accès possible pour les éducateurs et autres personnels de l’éducation nationale à la prison de Domenjod ce mardi et pour cause, les surveillants pénitentiaires (emmenés par une intersyndicale, composée notamment de FO et de la CGT)  ont décidé de bloquer l’entrée de l’établissement et de pénaliser l’administration pénitentiaire et judiciaire. "Ceux qui sont venus aujourd'hui l'ont fait sur leur repos, sur leur temps personnel pour manifester leur mécontentement", explique Ahamadi Takdini de la CGT. "Il n'y a pas de paralysie [...] le service minimum est assuré, la promenade est possible par exemple".

Une action « coup de poing » afin d’obtenir une revalorisation de leur profession qui signifierait, selon eux, une reconnaissance de la difficulté du métier alors que les agents font face à toujours plus de violences. " La semaine dernière, des collègues se sont fait tirés dessus à l’arme lourde sur une extraction judiciaire, un collègue a été victime de tentative de meurtre, on a essayé de l’égorger le week-end d’avant sur Angers ; il est grand temps qu’on nous entende", explique Vincent Pardoux, représentant local de FO-pénitentiaire.

"Nous sommes la troisième force publique et à ce titre nous demandons simplement la parité avec nos collègues policiers, c’est-à-dire le passage en catégorie pour le corps d’encadrement et d’application, et le passage en catégorie 1 pour le corps des officiers", précise le syndicaliste.


Mais pour l’heure, la Chancellerie leur refuse toujours cette révision après plusieurs rencontres avec les organisations syndicales. Alors la tension monte entre les surveillants de prison et l’exécutif. "Comme la ministre ne semble pas écouter les revendications portées par nos responsables nationaux, le seul moyen de se faire entendre c’est de paralyser l’institution judiciaire pour faire part de notre mécontentement".

L’action menée ce mardi ne sera pas poursuivie dans les jours à venir mais l’intersyndicale n’exclut pas d’autres opérations ultérieurement.