Procès en appel de l’accident de Fleurimont : six ans de prison requis contre la seule survivante, le délibéré sera rendu le 13 avril

Cour d'appel de Saint-Denis
Ce jeudi 30 mars, s’ouvre le procès en appel de l’accident de Fleurimont. L’avocate générale requiert "pas moins de six ans d’emprisonnement, dix ans d'interdiction de conduire et le maintien en détention", contre la seule rescapée du drame. Le délibéré sera rendu le 13 avril prochain.

Le parquet a requis six ans d’emprisonnement pour la seule survivante de l’accident mortel de Fleurimont en 2018. Sarah comparait pour la première fois devant la justice, ce jeudi 30 mars. Elle avait déjà été condamnée en première instance en février dernier à cinq ans de prison dont un an avec sursis pour triple homicide involontaire.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

Accident mortel de Fleurimont : six ans de prison requis contre Sarah, la seule survivante

"Pas moins de six ans"

Le procès en appel de Sarah, seule survivante de l'accident mortel de Fleurimont a lieu ce jeudi à la Cour d'appel. L’avocate générale requiert "pas moins de six ans d’emprisonnement pour triple homicide involontaire, interdiction de conduire pendant dix ans et le maintien en détention".

L'avocat de la partie civile est satisfait. Me Georges-André Hoarau estime que la prévenue, Sarah Nergel, était "indécente aujourd'hui, en demandant sa remise en liberté". La décision qui sera rendue par la Cour permettra "de commencer le deuil", l'avocat se dit "serein"

Me Lise Bornes défend Sarah Nergel, "ne comprend pas les réquisitions, mais avec un délibéré le 13 avril, la Cour prendra le temps de prendre en compte tous les éléments soulevés", poursuit-elle. 

Le délibéré sera rendu le 13 avril. La remise en liberté de Sarah a été refusée.

Les faits

L’accident s’est produit en juillet 2018, après une soirée pour fêter le bac. Une sortie de route est à l’origine du drame, l’alcool et la vitesse ont été mis en cause. Lors de sa première audience, la jeune femme a été condamnée à cinq ans d’emprisonnement dont un an avec sursis.

En 2019, son procès avait été reporté, faute d'éléments sur les circonstances de l'accident qui avait le 7 juillet 2018, couté la vie à trois jeunes gens. Sarah qui vit depuis en Métropole, a toujours contesté être au volant de la Peugeot 406 qui a percuté un mur de béton avant de finir sa course dans un champ en contrebas. La jeune femme s'est réfugiée après le drame dans une forme d'amnésie et se disait victime d'acharnement judiciaire.