Protection des enfants : il faut faire évolue la législation et les pratiques

10 jours après le triple infanticide de la Rivière-des-Galets, la députée Huguette Bello a interpellé le gouvernement sur les procédures d’accompagnement des enfants lors de séparations suite à des violences conjugales.
10 jours après le terrible assassinat de trois enfants par leur père à la Rivière-des-Galets, la députée Huguette Bello interpelle le gouvernement. Le drame s’est déroulé dans un contexte de séparation suite à des violences conjugales.

Une période compliquée durant laquelle la tension est forte et où les enfants sont souvent exposés. Comment entendre ce que les enfants ont à dire en cas de séparation des parents ? Pour Huguette Bello, il faut faire évoluer la législation et les pratiques.
 

L'audition des mineurs doit être obligatoire

Question délicate que celle de la place que l’on peut donner à la parole de l’enfant en cas de séparation, de garde alternée, de déchirement entre les parents. Une question qui revient souvent dans le débat et plus particulière en cas de violence, parfois meurtrière, de l’un des parents.

La députée Huguette Bello est intervenue hier, mercredi 3 avril, à l’Assemblée nationale sur le sujet. Selon elle, les règles actuelles ne permettent pas que les enfants soient suffisamment entendus par la justice. Elle estime que l’âge ne doit pas être le seul critère pour apprécier leurs capacités de discernement, il faut " rendre obligatoire l’audition du mineur dans toute procédure le concernant ".
   

Des annonces dans les semaines à venir

En réponse, Adrien Taquet, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Santé, a expliqué que le gouvernement ferait des annonces dans les semaines à venir concernant la lutte contre les violences faites aux enfants.

Le fonctionnement des services médicaux, sociaux, éducatifs et judiciaires doit aussi être amélioré dans ce domaine, a-t-il ajouté, à savoir la coordination des différents services et la perception des signaux d’alerte.