Les mesures prises pour la rentrée scolaire du 24 janvier à La Réunion resteront les mêmes que dans l’Hexagone. Pourtant depuis la reprise, il y a 3 semaines, syndicats et parents d’élèves sont montés au créneau. L’appel à manifestation a d’ailleurs été largement suivi jeudi dernier.
Face à la colère des personnels et des parents, le ministre de l’Education nationale a annoncé des renforts de moyens et modifié, légèrement, le protocole sanitaire. Insuffisant semble-t-il, un nouvel appel à la manifestation ce jeudi 20 janvier a tout de même été lancé.
Pas d’adaptation du protocole national, déception des syndicats
A La Réunion, la rectrice a détaillé ce jeudi 20 janvier les nouveaux points du protocole sanitaire. Des mesures spécifiques s’appliqueront dès lundi 24 janvier, du fait notamment du variant Omicron. Règles d’isolement et autotests pour les cas avérés et les cas contact changent.
Les syndicats de l’Education nationale et les parents d’élèves de la FCPE expriment, ce jeudi, leur déception. Aucune adaptation du protocole n’a été annoncé localement, lors de la rencontre avec la rectrice hier, mercredi 19 janvier.
Des moyens " insuffisants et incohérents "
L’intersyndicale estime également que " les moyens nouveaux sont pour le moment loin des annonces faites par le ministre ".
" Alors que la rentrée sur l’île aura lieu 3 semaines après celle sur le continent, en plein été tropical, il apparaît que notre hiérarchie et partenaire n’a tiré aucune vraie leçon des difficultés rencontrées sur le terrain. "
Les organisations syndicales estiment que les choix politiques faits par le ministère sont " inadaptés et incohérents, surtout au regard des moyens annoncés ". Ainsi le nombre de personnels administratifs en plus dans le 1er degré, à savoir 1 par circonscription dans le 1er degré, soit 22 en tout, est insuffisant. Aucun chiffre n’est donné quant au nombre d’assistants d’éducation supplémentaires ou de contractuels enseignants.
Les syndicats dénoncent l’incohérence du choix fait sur les masques ou sur le passage en niveau 2 des collèges et lycées alors que les écoles restent en niveau 3.
Une "Garderie Nationale" et un préavis de grève
Intersyndicale et FCPE réaffirment l’importance d’une " école ouverte pour permettre l’accueil dans les meilleures conditions possibles de toutes et tous les élèves, malgré cette crise sanitaire ". Ils estiment que les décisions prises par le ministre de l’Education nationale permettent " uniquement l’ouverture d’une Garderie Nationale ", " où parents et personnels doivent se débrouiller seuls ".
L’intersyndicale prévient : " les personnels qui se retrouveraient en difficulté dans l’exercice de leurs fonctions ne doivent en aucun cas rester isolés et sont couverts par un préavis de grève ".