Punaises de lit : l'ARS de La Réunion lance un appel à la vigilance

Illustration d'une punaise de lit, ou Cimex lectularius, grossie plusieurs centaines de fois au microscope
L'Agence régionale de santé lance un appel à la vigilance pour les voyageurs qui arrivent à La Réunion. L'organisme a reçu ces derniers jours des déclarations de suspicion de punaises de lit sans pour autant confirmer une quelconque infestation, alors que dans l'Hexagone, ce parasite colonise les transports, les foyers et les salles recevant du public.

Alors que dans l'Hexagone, la mairie de Paris réclame un plan national face à la prolifération des punaises de lit dans les cinémas ou encore les transports en commun, en plus des habitations, l'Agence régionale de santé de La Réunion lance un appel à la vigilance pour les voyageurs qui arrivent dans le dépatement.

Plusieurs signalements de suspicion de punaises de lit sont en effet remontés jusqu'à l'ARS au cours des derniers jours, sans que l'organisme ne confirme pour autant une quelconque infestation. Face au risque d'exposition à ce parasite qui se nourit de sang, mieux vaut donc rester vigilant.

Comment déceler leurs traces ?

Réveil en sursaut, démangeaisons, traces sur le corps ou du sang sur les draps,... Autant de signes qui peuvent annoncer la présence des ces insectes. "Elles vont venir surtout la nuit quand les gens sont allongés et ne bougent pas. C'est là qu'elles vont venir piquer", indique Jérémy Bogaert, le gérant de Tecnix, une entreprise spécialisée dans la lutte contre les nuisibles depuis 2019.

Le professionnel de la desinsectisation reçoit de plus en plus d'appels signalant la présence de l'insecte à La Réunion. "Il y a un an, voire un an et demi, c'était deux appels dans le mois, là en ce moment, c'est plus cinq à dix appels par semaine", assure-t-il.

Regardez l'interview de Jérémy Bogaert sur Réunion La 1ère :

Attention aux punaises de lit : itw de Jérémy Bogaert ©Réunion la 1ère

L'insecte du voyageur

Si ce parasite ne sait pas voler, il a néanmoins une certaine facilité à... prendre l'avion. "C'est l'insecte du voyageur, comme on dit, donc il peut proliférer dans les valises qu'on transporte depuis la métropole".

Pour s'en débarrasser, "il faut bien mettre le bagage à l'écart et essayer de passer de la vapeur directement sur le bagage et puis laver tous les vêtements à 60 degrés, parce qu'au delà de cette température, la punaise meurt".

En cas d'infestation, il faudra en revanche passer par un professionnel de l'extermination afin qu'il traite tout l'intérieur de l'habitation concernée. Pour une surface de 100 m2, il faut compter trois semaines de travail et la bagatelle de 750 euros...