Quelles réactions à la lettre et au débat national lancés par Emmanuel Macron ?

Face à la crise des Gilets Jaunes, le chef de l’Etat lance un grand débat national, mardi 15 janvier. Il s’est également adressé aux Français dans une lettre déjà très critiquée à La Réunion.
Installée devant la préfecture de Saint-Denis, la "kaz du peuple réunionnais" accueille les citoyens qui souhaitent s’exprimer depuis la crise des Gilets Jaunes. Ce lundi matin, sous la tente blanche, Clarisse Lauret l’affirme : elle ne participera pas au grand débat national.
 

"Mascarade"

Pour elle, il s’agit "d’une mascarade pour gagner du temps". Gilet Jaune, elle estime que "la lettre du chef de l’Etat n’y changera rien". "Quand on veut une discussion, on ne commence pas à poser des conditions, c’est ce qu’il a fait en annonçant qu’on ne toucherait pas à l’Impôt de Solidarité sur la Fortune, affirme Clarisse. Nous petits citoyens, pourquoi irions nous participer à ce débat ?".
   

"Pas de questions interdites"

Lancé demain, mardi, ce grand débat national doit s’ouvrir partout en France pour une durée de trois mois, pour tenter de mettre fin à la crise des Gilets Jaunes. Dans sa  lettre aux Français rendue publique dimanche, Emmanuel Macron pose une trentaine de questions destinées à encadrer la consultation. Le chef de l’Etat annonce qu’il "rendra des comptes directement dans le mois qui suivra la fin du débat". Il assure qu’il n’y aura "pas de questions interdites", mais il exclue de revenir sur les réformes votées sur la fiscalité sur le patrimoine et la suppression de l’ISF.

Dans les rues de Saint-Denis, les avis sont partagés. Si certains Réunionnais estiment que "ça ne sert à rien de participer au débat", d’autres pensent qu’il y "a des choses intéressantes à dire".

Regardez le reportage de Soufati Tumbu Dany et Laurent Figon :


Le grand débat

Comment ce grand débat national va s’organiser ? Quel sera le rôle des maires dans ces discussions ? Regardez les précisions d’Henri Claude Elma :
©reunion