Après une mobilisation plutôt familiale samedi 11 février, l'intersyndicale est de nouveau dans la rue pour dire "non" à la réforme des retraites.
Circulation très perturbée à Saint-Denis
Deux défilés ont lieu ce jeudi. Selon la préfecture, ils ont rassemblé au total 2 850 personnes, dont 1 600 à Saint-Denis et 1250 à Saint-Pierre.
A Saint-Denis, le cortège est parti de la gare routière, c’est une nouveauté, jusqu’à la préfecture en passant par le front de mer. Un choix loin d'être anodin pour l'intersyndicale.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Cette modification a perturbé la circulation. "Les manifestations classiques ne fonctionnent pas mais il est clair que si on ne va pas plus loin, on n'obtient rien", explique Magali Billard, membre de l'intersyndicale. Le Barachois était d'ailleurs fermé à la circulation.
Moins de monde à Saint-Pierre
Manifestation également à Saint-Pierre, sur le front de mer. Le cortège a débuté du front de mer pour se diriger vers la sous-préfecture. Moins de monde dans les rues, mais toujours autant de vigueur et de détermination. A l'image de René-Claude, il défile dans les rues saint-pierroises pour la cinquième fois, il n'a manqué aucun jour de manifestation. "C'est pour la bonne cause, le système ne fonctionne pas bien. Si on est là c'est que ça en vaut la peine".
Un peu plus loin, dans le cortège, pour Olivier les comptes n'y sont pas et s'insurge, "deux ans de plus [de cotisation] pour gagner 17 milliards sur notre dos, c'est exorbitant".
Le reportage de Réunion La 1ère :
Maintenir la pression coûte que coûte
L'intersyndicale compte bien mobiliser davantage et maintenir la pression alors que les députés continuent l'examen du texte à l'Assemblée. " C'est dans la suite du combat mené. Avec une mobilisation de plus en plus croissante et une prise de conscience des salariés. On ne pourra faire autrement, il s'agit de notre avenir, de celui des élèves et de nos enfants " précise Christian Picard, le secrétaire départemental de la FSU.
Cette nouvelle journée de mobilisation coïncide avec le jour d'arrivée du ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco. Les syndicats n'ont pas formulé de demande d'entretien, "ce n'est pas lui qui décide de cette loi" , mais Magali Billard ne ferme pas la porte aux discussions, "si il veut nous rencontrer, on sera d'accord".
Ralentir l'économie péi le 7 mars
L'intersyndicale au niveau national a appelé à mettre "la France à l'arrêt", le 7 mars, jour de la prochaine mobilisation. Localement, les syndicats comptent bien empêcher le fonctionnement normal de l'économie. "Manifester normalement ne sert à rien, il faut bien qu'un moment l'économie qui continue de fonctionner se ralentie pour que le gouvernement écoute " ajoute la secrétaire départementale de Solidaires Finances Publiques.
La détermination est loin de faiblir. "On va bloquer La Réunion le 7 mars ! La Réunion sera bloquée comme l'Hexagone " assure Lucas Gobalou, représentant FO.
Une assemblée générale doit se tenir dans la semaine pour décider de la suite à donner au mouvement dans l'île.