Alors que les débats sur la réforme des retraites commencent ce lundi 6 février à Paris, une troisième journée de mobilisation a lieu demain, mardi 7 février, partout en France. Les jeunes se mobilisent-ils assez dans les rues contre le projet de loi ? Des étudiants réunionnais disent non à un départ à 64 ans.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Une réforme impensable
Au pôle santé du campus universitaire de Saint-Pierre, des étudiants de première année de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers, rejettent la réforme des retraites. Imaginer une retraite à 64 ans passe mal. Pour eux, le projet de loi ne prend pas assez en compte leur pénibilité. "On a un travail fatiguant, qui demande beaucoup d’investissement, allonger la retraite peut remettre en cause notre choix de profession", affirme l’un des étudiants.
"Si l’on souhaite soigner des gens, il faut qu’on soit nous-même apte à le faire !"
Etudiante IFSI
Pour certains, ce projet de loi est angoissant pour leur carrière. "On va commencer à travailler à 23 ans, de 23 ans à 64 ans c’est énorme, il faudrait peut-être penser à notre santé mentale et physique !", s'indigne une étudiante. "J’aurais déjà l’âge d’entrer en Ehpad mais je serais encore en train de travailler ! C’est top !", ironise une aide-soignante.
En moyenne l’espérance de vie d’une femme est de 85 ans en France, celle d’une infirmière est de 78 ans.
L’Unef appelle à la manifestation
Rudrigue Sautron, invité de la matinale :
"On sent que les jeunes ne se sentent pas concernés par la réforme des retraites", regrette Rudrigue Sautron. Le président du principal syndicat étudiant, invité de la matinale de Réunion la 1ère , incite les jeunes à se mobiliser. "Le projet de loi nous concerne tous, notre crainte est qu’il n’y ait pas de mobilisation, lorsqu’on aura l’âge de partir à la retraite, le départ sera reculé sûrement à plus tard, ou bien peut-être qu’il n’y aura plus de retraite", poursuit-il.
Pour motiver les étudiants de l’université à faire grève, l’Unef a tenu quelques assemblées générales pour former et sensibiliser à la question de la retraite. "On informe les étudiants sur les campus, après on ne peut pas forcer les personnes à venir dans la rue mais j’incite tous les jeunes, étudiants, jeunes salariés, lycéens à nous rejoindre dans la rue demain", ajoute Rudrigue Sautron.