Réforme des retraites, droits des femmes, gauche réunionnaise : retour sur l’entretien avec Emeline K/Bidi, invitée de " Dimanche Politique "

Candidate pour ces élections législatives 2022, Emeline K/Bidi est une avocate de 34 ans entrée en politique en 2020 en rejoignant la majorité municipale de Patrick Lebreton à Saint-Joseph.
Ce dimanche 12 mars, Emeline K/Bidi, la députe Progrès 974 / NUPES, était l'invitée de " Dimanche Politique " sur Réunion la 1ère. Retour sur les temps forts de cet entretien.

L'émission Dimanche politique du 12 mars 2023 :

Dimanche politique du 13 mars avec Emeline K/Bidi

Après l’adoption par le Sénat du projet de réforme des retraites du gouvernement lors d’un vote bloqué samedi 11 mars au soir, une commission mixte doit se réunir mercredi 15 mars pour proposer un texte de compromis qui sera de nouveau présenté aux deux assemblés.

La députée NUPES estime que le combat parlementaire n’est pas fini, " à l’Assemblée nationale en tout cas les oppositions sont toujours vives et si au Sénat le gouvernement a pu passer en force, il ne lui restera que le 49.3 ".

Il n’est pas certain que ce soit un vote favorable qui l’emporte puisque la droite à l’assemblée reste divisée contrairement à la droite au Sénat.

Emeline K/Bidi, députée Progrès 974 / NUPES

Sur le fond de la réforme et sur ces impacts à La Réunion, la députée reste convaincue de son inutilité.

Je suis profondément convaincu que cette réforme n’apportera rien, aucune amélioration et notamment pour les Réunionnais puisque les quelques mesurettes, on parlait notamment des 1200€, on a démontré lors des débats à l’assemblée que c’était un mensonge que très peu de personnes seront bénéficiaires.

Emeline K/Bidi, députée Progrès 974 / NUPES

Ambiance très tendue à l'Assemblée nationale

Autre moment de tension à l’Assemblée lors de l’examen d’une proposition de loi sur l’inéligibilité obligatoire des personnes condamnées pour violences aggravées. Emeline K/Bidi a accusé la présidente du groupe Renaissance " d’opportunisme politique " sur ce dossier suite à l’affaire Quatennens. Aurore Bergé a répondu les larmes aux yeux " je sais exactement de quoi je parle quand je parle de violence conjugale ".

Interrogée sur cet échange, la députée NUPES répond : " J’assume totalement … quand on ne veut pas être accusé d’opportunisme politique, on ne fait pas d’opportunisme politique. "  

Je pense qu’on est tous légitimes dans cette assemblée à parler de tous les sujets c’est pas parce qu’on a pu être victime de tel ou tel fait que l’on est plus légitime que d’autres, on a tous été élus par le peuple et on a tous vocation à porter la parole du peuple … on n’est pas là pour croire Aurore Bergé, on n’est pas là pour croire le gouvernement …on est là pour faire avancer le droit.

Emeline K/Bidi, députée Progrès 974 / NUPES

Droits des femmes, défaire les mentalités 

A propos de la lutte pour les droits de femmes, Emeline K/Bidi souhaite que l’accent soit mis sur la prévention, " on traite les conséquences, on traite les effets de siècles de patriarcat et de domination des hommes sur les femmes et on ne vient pas défaire dans les mentalités ce message insistant qu’il y aurait une domination de l’homme sur la femme donc il faut vraiment que l’on prenne la mesure. Ça passe par l’école, par l’éducation populaire également. "

L'entente pour renforcer la Gauche réunionnaise

Ericka Bareigts organisait ce dimanche 12 mars une conférence de presse pour présenter le plan d’action de la fédération socialiste de La Réunion à la tête de laquelle elle vient d’être élue. Elle souhaite notamment que le parti s’implante dans toutes les communes de l’ile.

Réaction d’Emeline K/Bidi, elle qui appartient au parti Progrès 974 de Patrick Lebreton issu du PS : " Si le PS parvient à s'étendre à La Réunion alors, comme d'autres partis de gauche, il permettra à ce que la gauche soit plus forte, si l'on arrive finalement à faire cette fédération que ce soit le PS, que ce soit le PLR, que ce soit le Progrès, si tous arrivent à s'étendre sur l'île je pense qu'on on peut effectivement avoir une gauche forte et qui soit en mesure de s'unir. Il ne s'agit pas de renforcer un parti contre un autre mais plutôt de renforcer la gauche contre l’ultralibéralisme contre l’extrême droite, je pense que c’est surtout contre ça qu’on doit se battre. "