Les syndicats redoutent que la réforme de la fonction publique qui s'annonce augmente encore la précarité des agents et dégrade les services rendus à la population. L'inquiétude est particulièrement grande chez les employés des collectivités locales à la Réunion qui ont des revendications spécifiques.
« Plus de 17 000 agents sont non titulaires à La Réunion, rajouter à ça des contrats aidés et des contrats à durée indéterminée qui sont en situation de précarité… franchement ça nous inquiète dans les collectivités puisque ça va être encore plus de précarité, plus de bas salaires et ça va poser un problème par rapport à la problématique déjà existante du pouvoir d’achat à La Réunion », explique Patrick Jayme, secrétaire général de l'UNSA territoriaux de la Réunion.
« La loi de transformation de la fonction publique c’est une loi de destruction, c’est revenir sur des décennie de conquêtes sociales. Plutôt que d’investir dans le service public, Emmanuel Macron a décidé, au contraire, de précariser davantage, de s’en prendre aux statuts, de s’en prendre à la liberté d’expression des personnels, de supprimer les postes, de démanteler petit à petit ce qui faisait la force de notre pays », poursuit Marie-Hélène Dor au micro de Gaël Le Dantec.
Des craintes encore plus grandes dans sur notre territoire compte tenue de la situation réunionnaise. « A La Réunion on est déjà dans une situation compliquée puisqu’on a déjà un déficit au niveau des effectifs. Dans la fonction publique territoriale, plus de 70% des agents sont sous contrats précaires, ce qui n’est pas le cas en métropole », explique de son côté Pierrick Ollivier de la CGTR. « Il y a une situation plus dégradée à La Réunion qui fait que la mobilisation et l’unité syndicale sont encore plus nécessaires ».
Outre la dégradation du service public ou l’emploi avec la baisse des effectifs, les syndicats sont inquiets à propos d’autres sujets réunionnais comme la réforme des congés bonifiés.
Ce jeudi, deux défilés sont programmés à 9h : l’un partira du Jardin de l'Etat pour rejoindre la préfecture à Saint-Denis, l’autre de la rue Archambaud au jardin de la plage à Saint-Pierre