Tantôt satisfaits, tantôt dubitatifs, la plupart des candidats aux élections régionales ont réagi au sondage SAGIS pour Réunion la 1ère, le JIR et Imazpress, publié hier, lundi 7 juin. A 12 jours du premier tour, la campagne électorale bat son plein.
Une bataille acharnée s’annonce dans les 10 jours qui viennent pour les candidats aux Régionales. C’est en tout cas ce que révèle le sondage SAGIS pour Réunion la 1ère, le JIR et Imazpress paru hier, lundi 7 juin.
Didier Robert, le président de Région, crédité de 24% d’intention de vote, est talonné par Ericka Bareigts, 23,5%, et Huguette Bello, 22,5%. Un deuxième groupe se détache : Vanessa Miranville, créditée de 8,5%, Patrick Lebreton, 8%, et Olivier Hoarau, 7%. Enfin, viennent les candidats dont l’intention de vote est inférieure à 5%, avec dans l’ordre Jean-Pierre Marchau, Philippe Cadet, Joseph Rivière, Jean-Yves Payet et Corinne de Flore.
Pour Didier Robert, " la victoire est à portée de main "
Un sondage qui n’a pas manqué de faire réagir les principaux intéressés, notamment sur les réseaux sociaux. Dès le soir de la publication, Didier Robert s’est exprimé. S’appuyant sur plusieurs sondages circulant sur les réseaux, il se félicite de sa position et lance un appel à la mobilisation aux nombreux maires de droite de sa liste.
Didier Robert était l'invité du journal de Réunion la 1ère ce merdi 8 juin :
Ericka Bareigts, première candidate de gauche
Ce mardi matin, la candidate, première des intentions de vote pour ceux de la gauche, publie une vidéo sur les réseaux sociaux pour remercier les Réunionnaises et Réunionnais. " Le travail reste à faire ", pour Ericka Bareigts, afin d’obtenir un changement à la tête de la Région, dit-elle.
Elle revient elle aussi sur les différents sondages publiés, mais évoque au contraire un " faux sondage d’hier ". Sur les réseaux, des sondages falsifiés circulent en effet.
" Une nouvelle voie politique est possible ", pour Vanessa Miranville
Vanessa Miranville, qui a été l’une des premières à réagir, a envoyé un communiqué dans la soirée, intitulé " Soyons enfin audacieux ! ". La candidate estiment que " ces chiffres démontrent que les Réunionnais ont pris conscience qu’une nouvelle méthode est nécessaire pour résoudre les problèmes d’aujourd’hui et bâtir La Réunion de demain, dynamique et solidaire ".
Vanessa Miranville était l’invitée de la matinale de Réunion la 1ère ce mardi 8 juin. " Je constate qu’une nouvelle voie politique est possible et que les Réunionnais sont vraiment prêts à passer à l’étape suivante ", a-t-déclarée.
Olivier Hoarau attend la " vérité du vote "
Pour Olivier Hoarau, " il y a des paroles, des sourires et des gestes qui valent tous les sondages du monde ". C’est ce que le candidat du nouveau mouvement politique "Ansanm", crédité à 7%, écrit sur sa page Facebook.
" La force, le courage et la détermination des Réunionnais ne se lisent pas dans des probabilités mais dans la vérité du vote. Le vrai sondage c’est le 20 juin ! ".
Philippe Cadet, " les sondages bidon ! "
Pour le candidat du Projet Réunionnais, ce sondage n’a aucune valeur du fait de l’importance de la marge d’erreur. Il publie d’ailleurs à trois reprises sur sa page Facebook pour le dire. Il rappelle notamment rappelant une étude qui donnait Huguette Bello victorieuse au premier tour à Saint-Paul en 2014, sauf que ce sondage n’avait pas été réalisé par l’institut SAGIS.
Le PCR pense déjà à l’union de la Gauche au second tour
Enfin, le PCR, qui soutien Ericka Bareigts, a lui aussi réagi. Il rappelle qu’il ne faut pas confondre entre un sondage, qui n’est qu’une " photocopie de l’opinion des sondés à une période donnée ", et l’élection. Ajoutant : " cependant tout responsable politique doit en tenir compte ".
Le bureau du PCR tire comme leçon de ce sondage qu’il confirme " l’effondrement du président sortant qui ne recueille que 24% des sondés ". " C’est un rejet sans appel de 12 ans de mandats controversés ", ajoute-t-il.
Enfin, s’il soutient la candidate Ericka Bareigts, le PCR pense déjà au second tour et milite pour l’union de la Gauche. Il forme ainsi le " vœu qu’une charte de deuxième tour, dans un esprit républicain d’un désistement actif et de regroupement, donne l’espoir du changement irréversible ".