Le ministre de l’Education nationale fait sa rentrée à La Réunion. Gabriel Attal est arrivé ce mercredi 16 août dans l’île pour deux jours de visite, accompagné de Prisca Thévenot, secrétaire d’État. C’est son premier déplacement dans l’île en tant que ministre de l’Education.
A 17h30, Gabriel Attal doit recevoir les syndicats d’enseignants dans les bureaux du rectorat à Saint-Denis, mais certains ont décliné l’invitation.
Le FSU décline la rencontre et prévoit un rassemblement
La FSU a déjà fait savoir qu'elle boycotterait cette rencontre en organisant à la place un rassemblement devant les grilles du rectorat, où la rencontre est prévue.
Ça ne servira à rien, des ministres on en a vu passer, la séquence des retraites nous a montré le peu d’appétence de ce gouvernement pour le dialogue social.
Marie-Hélène DorSecrétaire départementale de la FSU
"Les mesures sont prises contre l’avis unanime des organisations syndicales : la prétendue revalorisation des salaires, ou encore la réforme de la voie professionnelle", ajoute Marie-Hélène Dore.
Regardez son interview sur Réunion La 1ère :
"Un coup de communication"
La plupart des organisations syndicales considère cette visite comme un coup de communication avant la rentrée gouvernementale, mais elles iront à sa rencontre ne serait-ce que pour lui transmettre leurs doléances.
Pour Eric Dijoux, secrétaire général de l'Unsa Education, invité de Réunion La 1ère, ce matin, "cette visite à La Réunion est une visite de courtoisie". "On a choisi toutefois d’être présent cet après-midi pour lui faire remonter nos inquiétudes sur l’esprit de continuité qu’il dit vouloir au ministère", ajoute Eric Dijoux qui estime aussi que les mesures prises ne sont pas adaptées.
Des mesures qui ne passent pas
Sur la hausse des salaires des enseignants en septembre, il assure que "ce n’est pas une revalorisation, c’est du travailler plus pour gagner plus". Au sujet du plan orthographe du ministre, Eric Dijoux estime que "sanctionner ceux qui font des fautes d’orthographe, c’est méconnaitre le système, on n’apprend pas à nos élèves à être meilleurs en orthographe par la sanction".
Sur le harcèlement scolaire, c’est dommage d’attendre des accidents malheureux pour légiférer, et avant de le faire il faudrait aussi se poser la question de comment faire pour ne pas en arriver là et pas simplement sanctionner par une loi qui n’accompagne ni le harceleur, ni le harcelé.
Eric DijouxSecrétaire régional de l'Unsa Education
Tenir compte des particularités réunionnaises
Ce soir, à 17h30, les représentants du SNALC iront aussi au rendez-vous avec le ministre. "Nous avons été élus pour transmettre notre message", rappelle Jérôme Motet, vice-président du SNALC. Selon lui, le ministre doit tenir "compte de ce qu’est La Réunion, nos établissements scolaires, nos effectifs qui sont beaucoup trop chargés". "Il faut tenir compte des particularités réunionnaises, il faut plus d’investissement dans le bâti scolaire, actuellement on est dans des conditions d’échec pour nos élèves", assure Jérôme Motet, vice-président du SNALC.
On demande de la volonté politique et pas que des mots. On veut que la réunion soit prise en compte car nous ne sommes pas une académie quelconque.
Jérôme MotetVice-président du SNALC
A La Réunion, 18 000 enseignants font leur rentrée ce mercredi 16 août. Demain, jeudi, les ministres assisteront à la rentrée des 217 600 élèves de La Réunion. Le programme de leur visite est à retrouver dans notre article ici.