Rentrée scolaire : pré-rentrée des enseignants et personnels, la rectrice veut rassurer

Jour de pré-rentrée pour la communauté éducative ce vendredi. La rectrice s’est rendu dans un lycée de Bras-Panon pour évoquer les mesures sanitaires en vigueur et rassurer le personnel. Un personnel tout de même " troublé " par le contexte général.
C’est une rentrée singulière que celle qui s’annonce. Ce vendredi 14 août, la communauté éducative de La Réunion fait sa pré-rentrée. La rectrice d’académie est allée rencontrer des enseignants et des personnels techniques et administratifs au lycée Paul Moreau à Bras-Panon.
 


Chantal Manès-Bonnisseau a ainsi échangé avec l’équipe pédagogique sur les préconisations du ministère de l’Education nationale relatives à la crise sanitaire. La réforme du lycée, le nouveau baccalauréat, la préparation à la nouvelle épreuve du grand oral ou encore la transformation de la voie professionnelle sont aussi des sujets évoqués.

221 600 élèves des 653 écoles, des collèges et des lycées retourneront en  classe à partir du lundi 17 août.  


 

Rentrée maintenue et protocole sanitaire assoupli


Le mois dernier, le ministère de l’Education nationale publiait la version du protocole applicable à la rentrée scolaire. Une version adaptée localement et rendu publique par le rectorat de l’académie de La Réunion ce mardi 11 août. Une version qui ne convainc pas forcément les syndicats enseignants.
 
Ce vendredi 14 août, jour de pré-rentrée pour les enseignants et personnels, la rectrice a détaillé ces préconisations applicables dès lundi 17 août dans l’ensemble des établissements de l’île, exceptées les 14 écoles de Saint-Denis pour qui la rentrée a été reportée d’une semaine, suite à l’apparition de clusters.

Nassimah Dinidar souhaite que le collège du Bas-de-la-Rivière à Saint-Denis bénéficie de la même mesure. Elle a demandé au président du Département d'étudier cette éventualité pour ce collège mais aussi de l'étendre sur Sainte-Clotilde, lieu d'un des clusters, écrit-elle dans un post sur les réseaux sociaux. 
 
 

" Je pense que c’est la rationalité, la responsabilité qui doit nous conduire et pas la peur. Donc prendre des mesures globales, sans avoir de certitudes scientifiques données par l’ARS, sur le risque ne fait qu’encourager la peur."

Chantal Manès-Bonnisseau, rectrice de La Réunion


La rectrice veut rassurer, en assurant tous les parents, professeurs et personnels, que la situation est gérée avec tous les acteurs légitimes quand elle le nécessite, type apparition de cluster comme à Saint-Denis.

 

Procédure pour les cas confirmés


En cas de circulation active, qu’un seul cas avéré est repéré, un protocole, envoyé aux chefs d’établissements, sera appliqué. Le chef d’établissement saisit immédiatement l’ARS, qui prend le relais et donne les instructions pour identifier les cas contacts et évaluer le risque, tester et traiter.

L’établissement, ou la zone, pourra alors être ponctuellement fermé si cela est nécessaire. La situation sera étudiée au cas par cas en fonction du cluster. L’enseignement "hybride" pourra ainsi être mobilisé.
 

 

Port du masque en classe au collège et au lycée


Les familles sont chargées de fournir les masques aux enfants, l’allocation de rentrée scolaire a été revue à la hausse pour cela, explique Chantal Manès-Bonnisseau. Elle recommande le port du masque en tissu, car lavable et plus protecteur de l’environnement. Mais à défaut, aucun élève ne sera "laissé à la porte", insiste la rectrice, des masques pourront être fournis si nécessaire.

Et puis, pas de retour à l’école des enfants de moins de 11 ans en cas de voyage ou de contacts avec des voyageurs sans septaine préalable, de même pour les enfants de plus de 11 ans et adultes de retour de la zone Océan Indien et de Guyane. Ces derniers pourront rentrer mais en portant un masque en cas de voyage ou de contact avec un voyageur revenant de métropole.

Les enfants vont être encadrés, formés dès la première heure au port du masque, pour les collégiens et lycéens, et au respect des gestes barrières.

 

Les professeurs ne sont pas des policiers


Pour certains professeurs, qui faisaient leur pré-rentrée ce vendredi, ce rappel des gestes barrières serait une perte de temps. Ils ne souhaitent pas faire de la discipline au détriment du savoir.

L’intervention de la rectrice ne les a pas rassurés. Le contexte n’est pas des plus simples pour les enseignants aussi, qui avouent se sentir un peu " troublés " par cette rentrée.
 

" Il va falloir qu’on gère au quotidien, il va falloir essayer d’accompagner au mieux les élèves pour essayer de faire respecter tous ces gestes. On s’y attendaient, pour l’instant il n’y a pas de solution miracle "

Valérie Imboula, enseignante en bio-technologie.