Reprise en douceur de la campagne sucrière

Après deux semaines d’arrêt, Bois-Rouge et le Gol ont réceptionné les cannes. Cachalots et tracteurs attendaient patiemment leur tour pour déposer leur chargement. Dans l’est, l’usine envisage de broyer au plus fort de sa capacité journalière : 8000 tonnes aujourd'hui .


 
Les planteurs ont aussi terriblement souffert de la crise sociale.
Ils n’ont pas pu aux quatre coins de l’île, couper et apporter leurs cannes à l’usine.
Des cannes restées dans les champs, qui ont perdu en poids, en qualité, en richesse, comme en sucre.
C’est la déception et le découragement dans les rangs : «On livre pour livrer, disent-ils. On travaille à perte car les cannes ne valent plus rien».
A Bois Rouge, depuis ce matin, les grappins sont en action sur la plateforme restée en sommeil depuis le début de la mobilisation.
« L’usine n’a pas pu travailler faute de matière première, les personnels ne pouvaient pas rejoindre leur poste en raison des barrages, et on avait de surcroit du sucre dans les stocks ».
Il reste 50 000 tonnes à broyer et chacun fait de son mieux pour faire rentrer les cannes.
« Deux tiers des planteurs auraient déjà bouclé la campagne » selon Bois-Rouge qui ne peut pas faire de projection concernant la fin de campagne ». C’est la commission mixte d’usine qui décidera d’une date dans les prochains jours.
L’année dernière, la campagne s’est achevée de manière tardive pour les deux usines, le 26 Décembre à Bois-Rouge qui a broyé un million de tonnes, le Gol a fait de son côté 858 000 tonnes.

Reportage de Sufati Toumbou Dani et Jean Claude Toihir
©reunion