La Réunion veut lutter contre la perte des terres agricoles

En moins de quarante ans, 11 500 hectares de terres agricoles ont été perdus à La Réunion.
En moins de quarante ans, 11 500 hectares de terres agricoles ont été perdus à La Réunion. Ce lundi 10 septembre, un Groupement d’Intérêt Public a été mis en place pour protéger ces terres devenues précieuses.
Le chiffre est impressionnant. En moins de quarante ans, 11 500 hectares de terres agricoles ont été perdus. Ce lundi 10 septembre, un Groupement d’Intérêt Public (GIP) intitulé "Ile de La Réunion Compensation" a été mis en place pour protéger ces terres agricoles.

Ce groupement a été créé par l’Etat, le conseil régional, le conseil départemental et la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (SAFER). Selon ces acteurs, la régression du foncier agricole est également celle de l’économie Péi.

Regardez ci-dessous le reportage de Michelle Bertil et Jean-Claude Toihir :  

L’urbanisation galopante

Cette régression du foncier agricole est due à l’urbanisation et la pression foncière. A La Réunion, l’urbanisation a progressé de 125 hectares en un an au profit des activités économiques. Cela représente 170 terrains de football.

Cette initiative du GIP est "primordiale" selon Jean-Bernard Gonthier, le président de la Chambre d’Agriculture de La Réunion.
 

La terre agricole est un enjeu pour le monde agricole à La réunion. L’île n’est pas extensible, il faut donc que l’on gère au mieux ce que l’on a et qu’on perde le moins possible de terres agricoles.

 
 

Une compensation financière

Pour préserver ce foncier, le Groupement d’Intérêt Public doit mettre en place des opérations de compensation agricole financées par un fond spécifique.
 

Il n’y a jamais eu de compensation financière pour le monde agricole, souligne Jean-Bernard Gonthier. Aujourd’hui, avec cette compensation, le GIP doit rendre une terre de la même valeur que celle qui a été perdue.


A La Réunion, 21 700 personnes travaillent dans le secteur agricole, soit 6 % de la population active. Les 7 600 exploitations de l’île représentent un chiffre d’affaire de 400 millions d'euros.