Avec la France métropolitaine, Maurice était jusqu’à présent la destination la plus prisée des Réunionnais pour les vacances. Mais selon l’Express mauricien, la fréquentation touristique connaît une baisse depuis le début de l’année. Un coup dur pour les professionnels.
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Ils étaient 100 095 Réunionnais à visiter Maurice entre janvier et septembre de cette année contre un peu plus de 106 000 en 2017, à la même période. Soit une baisse de 6,4%. Un coup dur pour l’île sœur quand on sait que le tourisme réunionnais représente le deuxième plus gros marché de Maurice dans le secteur après la France métropolitaine. Et ce déclin n’est pas sans conséquences pour les professionnels.
A Grand Baie, le responsable d’un hôtel raconte dans l’article de l’Express mauricien qu’il vient d’enregistrer une grosse annulation de sa clientèle réunionnaise. 35 personnes ont décommandé pour la période du 21 décembre au 18 janvier 2019. Il s’agit pour lui d’une baisse record en 15 ans d’existence. Un constat partagé par des vendeurs de la foire de Quatre Bornes, un lieu pourtant très prisé par les touristes réunionnais pour faire du shopping, mais depuis le mois de janvier, les voisins se font de plus en plus rares.
L’île sœur souffre aussi de plus en plus d’une forte compétitivité, notamment avec la continuité territoriale dont bénéficient de nombreux Réunionnais pour voyager moins chers en Métropole. Ou encore, les prix très attractifs de la compagnie Air Austral, pour la citer, pour des vols vers l’Asie du Sud-Est.
Aujourd’hui, certains professionnels estiment que tous les acteurs touristiques de Maurice doivent impérativement se réunir et trouver une nouvelle stratégie pour reconquérir leurs "cousins" Réunionnais.
A Grand Baie, le responsable d’un hôtel raconte dans l’article de l’Express mauricien qu’il vient d’enregistrer une grosse annulation de sa clientèle réunionnaise. 35 personnes ont décommandé pour la période du 21 décembre au 18 janvier 2019. Il s’agit pour lui d’une baisse record en 15 ans d’existence. Un constat partagé par des vendeurs de la foire de Quatre Bornes, un lieu pourtant très prisé par les touristes réunionnais pour faire du shopping, mais depuis le mois de janvier, les voisins se font de plus en plus rares.
La faute à la crise des gilets jaunes ?
Certains acteurs touristiques, notamment l’hôtelier qui témoigne dans l’Express, accuse la crise des gilets jaunes de La Réunion d’être à l’origine de cette baisse de fréquentation. La paralysie de l’économie, fermeture des entreprises, des collectivités et des commerces, a certainement pesé lourd dans le pouvoir d’achat des Réunionnais. Certes, l’impact de ce mouvement est bien réel pour Bruno Lebreux, directeur exécutif d’une agence de voyages à Maurice, qui s’exprime aussi dans l’article de la presse mauricienne mais selon lui, il y a une autre raison et ce n’est pas nouveau. Le prix "exorbitant" du billet d’avion. Il coûte entre 300, voire 400 euros en haute saison. Un tarif "inadmissible pour un trajet aussi court", selon Bruno Lebreux dont la clientèle réunionnaise représente 80%. Pourtant, Réunion/Maurice c’est à peine 30 minutes d’avion.L’île sœur souffre aussi de plus en plus d’une forte compétitivité, notamment avec la continuité territoriale dont bénéficient de nombreux Réunionnais pour voyager moins chers en Métropole. Ou encore, les prix très attractifs de la compagnie Air Austral, pour la citer, pour des vols vers l’Asie du Sud-Est.
Aujourd’hui, certains professionnels estiment que tous les acteurs touristiques de Maurice doivent impérativement se réunir et trouver une nouvelle stratégie pour reconquérir leurs "cousins" Réunionnais.