Réussir l’organisation des Jeux des Iles de l’Océan Indien, un défi pour Madagascar

Dans les hauteurs de la capitale Malgache, des joueurs de football s’entraînent sur un terrain synthétique verdoyant. Il a été rénové il y a quelques semaines. Les travaux ont été financés par des fonds privés pour les jeunes du quartier.

Des infrastructures sportives rénovées

Pour l’organisation de ces 11^ème Jeux des Iles de l’Océan Indien à Madagascar, tous les grands sites sportifs de la capitale ont été rénovés. "C’est une opportunité pour les sportifs de la ville de pouvoir jouir d’infrastructure rénovées", souligne Tahina Raveloson, président de l’association Diapason.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

19 disciplines

Actuellement, hauts perchés sur des échafaudages, des ouvriers sont encore en plein travaux sur la façade du gymnase Mahamasina, où se tiennent une partie des épreuves des Jeux des Iles. A l’intérieur, le gros des travaux est terminé.

Madagascar accueille les délégations des sportifs de l'île Maurice, des Seychelles, des Comores, des Maldives, de Mayotte et de La Réunion. Au total, 19 disciplines sont disputées dont le football, le hand, le basket, le volley, le rugby, la natation, l’athlétisme, le karaté, le judo, le tennis de table, la boxe, le cyclisme, ou encore l’haltérophilie.

Les derniers travaux

Dans l’enceinte du palais des sports, les gradins sont en place, le parquet brille. Les finales des matches de handball et de volley auront lieu à cet endroit. "Le parquet est déjà fait, le tableau d’affichage est révisé, les appareils sont aux normes, explique Regis Rakotondrazaka, directeur des infrastructures du Tafita. Tout est prêt".

Dans le stade Barea, il reste encore quelques projecteurs à installer et quelques coups de marteau à donner. Ces dernières semaines, les différentes délégations se disaient inquiètes sur l’avancée des préparatifs dans le pays.

Un pari logistique

A un jour du lancement officiel de ces Jeux des Iles, Madagascar semble avoir relevé ce premier pari logistique. "Il y avait des doutes au début et au final cela s’est fait lentement, mais surement, remarque Tanjona Harijaona, journaliste à Midi Madagascar et chef de la cellule communication.

La magie a opéré en quelques mois et aujourd’hui le relooking est total.

Tanjona Harijaona

Journaliste 

Un enjeu politique

Lors d’une émission sur la télévision malgache, le président Andry Rajoelina a promis des Jeux des Iles qui seraient grandioses. "Ces Jeux sont un enjeu politique", reconnaît Miora Hariniaina, journaliste à Madagascar.

Les élections présidentielles se tiennent au mois de novembre et le président Andry Rajoelina a tout intérêt à ce que les jeux se déroulent sans problème.

Miora Hariniaina

Journaliste

"Le sport ne se mange pas"

Le faste et la démesure annoncée de ces jeux font aujourd’hui face à un pays qui a un des taux de pauvreté les plus élevés au monde. L’engouement populaire est bien présent dans les rues de Tananarive, mais beaucoup d’habitants rappellent que les priorités sont ailleurs.

"Notre président aime le sport, c’est pour cela qu’il a fait tous ces travaux, mais il devrait aussi investir dans le social, parce que le sport ne se mange pas", ironnie Tsoa, habitant de Tananarive

La population malgache attend ces jeux, même si tout n’est pas encore au point. Des tensions persistent encore entre certaines délégations sportives, mais à 24 heures du coup d’envoi de la cérémonie d’ouverture, les autorités malgaches affichent une certaine sérénité.