Rixe à Saint-Benoît : opérations de contrôle autour du lycée Patu-de-Rosemont

Présence des forces de l'ordre, en mars 2022, aux abords du lycée Patu de Rosemont, à Saint-Benoît
Une violente bagarre a éclaté hier dans l'enceinte du lycée Patu-de-Rosemont, à Saint-Benoit. Sept élèves ont été interpellés. Ce mercredi matin, les gendarmes ont contrôlé les lycéens avant leur entrée dans l'établissement.

La justice souhaite faire la lumière sur l'origine de la bagarre qui a éclaté mardi 29 mars à l'intérieur de l'établissement scolaire. Ce mercredi matin, sur la demande de la procureure de la République, 17 gendarmes ont procédé à des contrôles devant les grilles du lycée Patu-de-Rosemont.

Eviter les objets dangereux

Les sacs d'une centaine d'élèves ont été vérifiés avant l'entrée dans l'établissement. Si les gendarmes ont procédé à cette opération, c'est pour s'assurer qu'aucun objet dangereux ne puisse pénétrer au sein du lycée. Ces contrôles, qui devraient durer toute la semaine, ont pour but d'éviter toutes réitérations des violences observées la veille dans la cour de l'établissement et de soustraire d'éventuels objets dangereux détenus par les élèves.

Sur les 12 bus contrôlés, les militaires ont pu saisir plusieurs objets, notamment des stupéfiants, des mousquetons et goupilles servant de poing américain transperçant.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

Lycée de Saint-Benoît : retour au calme ce matin

Un incident "inadmissible"

Hier matin, une rixe a eu lieu entre des élèves du lycée, à l'intérieur-même de l'établissement. Le proviseur-adjoint du lycée fait lui-même parti des blessés. Cette bagarre aurait pour origine des rivalités entretenues entres des jeunes issus du quartier de Bras-Fusil, et de la cité Fayard, dans la ville voisine de Saint-André. Cet incident est qualifié d'inadmissible selon les enseignants.

Un renforcement des moyens

La tranquillité de l'établissement passe par un renforcement des moyens, notamment des AED, les assistants d'éducation, pour cet établissement classé en zone d'éducation prioritaire. "La réponse, c'est plus de moyens, plus d'encadrements. Quand vous avez un AED pur 200 élèves, ce n'est pas possible", confie Daniel Amouny, président départemental de la FCPE à la Réunion.

Une équipe mobile de sécurité ainsi qu'une cellule d’écoute psychologique ont été mises en place pour les élèves et le personnel. La direction continuera à les accueillir pour qu’ils puissent libérer leur parole.

Des gardes à vue

Sept mineurs avaient été placés en garde à vue dès hier par les services de gendarmerie. Les autres élèves impliqués ont été identifiés et font l'objet d'une mesure d’exclusion de huit jours de l’établissement.