Rosaire, âgé de 73 ans et paraplégique, saute en parachute à La Réunion

Rosaire, âgé de 73 ans et paraplégique, saute en parachute à La Réunion
C'est un grand moment d'évasion entre le ciel et la terre. A 73 ans, Rosaire, ancien militaire de profession et paraplégique depuis 20 ans, a pu retrouver le goût des sensations fortes, grâce à un saut en parachute en tandem. Rosaire connaît très bien ce sport extrême, puisqu'avant son accident, il comptabilisait plus de 1 000 sauts à son actif.

Rosaire Babou rêvait de sauter en parachute depuis longtemps. Devenu paraplégique il y a 20 ans, ce samedi matin il a profité d'un saut en tandem proposé par le Paraclub de Bourbon, à Pierrefonds. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Âgé de 73 ans, Rosaire, paraplégique depuis 20 ans, saute en parachute

Plus de 1 000 sauts en parachute

A 4 000 mètres d’altitude, du haut de ses 73 ans, Rosaire s’est élancé en tandem dans le vide. Accompagné de son moniteur Jérôme, il vit pleinement ses 40 secondes de chute libre à 200 km/h.

Rosaire est retraité militaire. Il a effectué plus d’un millier de sauts dans le civil. Depuis son accident, il n’avait pas eu l’occasion de refaire un saut en parachute. 

Dans les airs, c’est le bonheur total pour Rosaire. Sanglé à son moniteur tandem, il profite de l’instant présent, des montées d’adrénaline et du paysage. "C'est formidable de pouvoir retrouver des sensations comme ça", lance Rosaire à l'issue de son grand saut. 

Le handifly pour les paraplégiques

Le handifly est une discipline qui se pratique de plus en plus à La Réunion. Un saut handisport demande une préparation au sol bien plus minutieuse que la normale. 

Le saut depuis l'avion est accessible aux personnes en situation de handicap, notamment au travers des sauts en tandem avec des moniteurs tandem qualifiés handi.

Le vol en parachute ascensionnel est également possible avec des chariots biplace et du matériel adapté. Les membres inférieurs de la personne en situation de handicap sont maintenus par des harnais adaptés aux différentes morphologies afin que la chute libre et l’atterrissage soient sécuritaires.

“C’est un projet sur lequel on travaille depuis trois ans à peu près", précise Delphine Maire, secrétaire du comité Paraclub de Bourbon.

C’est une activité qui existe déjà dans l’Hexagone, ils font même des compétitions. Ici, on n’en est pas à ce stade. On voulait permettre aux personnes à mobilité réduite de pouvoir se lancer dans ce sport.

Delphine Maire, secrétaire du comité Paraclub de Bourbon

Atterrissage en douceur

L’atterrissage se fait en toute douceur, à l’Etang-Salé, et Rosaire a du mal à exprimer les sensations qu’il vient de vivre. "L’atterrissage, comme on ne le contrôle pas, on le subit un peu. Mais c’est ça, avant la sortie, l’ouverture, le choc et l’atterrissage. C’est un autre monde", confie-t-il un peu décontenancé. 

De son côté, Jérôme Servais, le moniteur, explique la technique d'atterrissage. 

Il y a toute la partie sous voile pour l'atterrissage, pendant 10 minutes, qu’on doit accrocher pour pouvoir relever les jambes du passager pour réussir à se poser dans les meilleures conditions possibles. Le saut s’est super bien passé.

Jérôme Servais, moniteur qualifié handifly

Le handifly est accessible aux personnes qui recherchent des sensations fortes. Pour Rosaire, c'est avant tout "un moment de bonheur, de bien-être" et une "échappatoire" à son train de vie habituel.