A Saint-André, les locataires du lotissement "Les Flamboyants" à la Cressonnière, ont saisi leur député, Jean-Hugues Ratenon, et les associations de consommateurs. Ils sont désemparés.
Le désarroi de locataires à Saint-André
La SHLMR a décidé de mettre en vente une partie des 106 logements sociaux de la résidence. Certains locataires les louent depuis des dizaines d’années, ils voudraient bien les racheter, mais ils jugent les prix inacceptables. Inflitrations, sols qui se décolent, escaliers dévorés par les termites : certains de ces logements sont insalubres.
Marie habite un F4. Elle voudrait bien le racheter, à condition que le bailleur social prenne mieux en compte son ancienneté. "Depuis des années, nous assurons nous même des travaux de nos logements, ils doivent en tenir compte, estime la locataire. Ils veulent nous les vendre à 100 000 euros, c’est excessif". "On veut que les prix soient établis en fonction de l'état réel des logements", poursuit une autre locataire.
De son côté, la SHLMR se défend de "toutes spéculations". Présent sur place ce matin, les élus et les représentants de la SHLMR ont prévu d’organiser une réunion d’information avec les habitants.
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Une autre réunion en préfecture
Dans le même temps, une autre réunion avait lieu en préfecture à Saint-Denis. Erick Fontaine, administrateur de la Confédération Nationale du Logement, a pu s'entretenir avec le secrétaire Général des Affaires Economiques.
"La situation du logement à La Réunion est toujours très tendue et nous restons encore sur une année noire, remarque Erick Fontaine. Les Réunionnais n’arrivent plus à avoir de logements. Il faut activer des leviers sur les personnes âgées, les qualités de logement, l’accession sociale, ou encore la baisse des prix des loyers".
Regardez ses précisions sur Réunion La 1ère :
Prix, accession, insalubrité
Selon l’administrateur de la Confédération Nationale du Logement, "le prix du logement dans l’île va très certainement augmenter, il faut trouver des pistes pour compenser cette augmentation". "Nous avons aussi fait part de notre inquiétude sur la qualité des logements sociaux à La Réunion, l’accession sociale à la propriété, les logements vacants, poursuit-il. Il faut aussi des mesures pour les personnes âgées, notamment des résidences seniors qui pourraient bénéficier d’aides financières importantes".
Dans son dernier rapport régional sur le mal-logement en juin, la Fondation Abbé Pierre estimait que plus de 100 000 personnes étaient mal logées à La Réunion. Près de trois Réunionnais sur dix sont touchés de près ou de loin par la crise du logement.