Le Dipavali annulé face à la hausse du nombre de cas de Covid-19 à Saint-André

Le Dipavali à Saint-André en 2019.
A Saint-André, le Dipavali n’aura pas lieu cette année, annonce le maire, ce vendredi 13 novembre. Joé Bédier fait machine arrière à la dernière minute et renonce à l’organisation de la manifestation face à la hausse du nombre de cas de Covid-19 dans la ville.
Le Dipavali n’aura finalement pas lieu à Saint-André, ce week-end. Alors qu'elle devait commencer ce vendredi 13 novembre, la 31 ème édition de la fête des Lumières est annulée, annonce, ce matin, le maire de la commune, Joé Bédier.

Selon lui, l'Agence Régionale de Santé lui aurait demandé d'annuler la manifestation dans un courrier reçu hier, jeudi, en fin de matinée. Joé Bédier déplore cette situation. Il assure avoir déjà dépensé près de 80 000 euros pour l'organisation du Dipavali cette année. Une dépense qui n'améliore pas les finances de la mairie qui explique avoir déjà déboursé près de 600 000 euros depuis le début de la crise sanitaire pour lutter contre la propagation du Covid-19.
 
Conférence de presse Dipavali 2020 Saint-André
 

Annulation de dernière minute

Le Dipavali aurait dû se tenir sous une forme réduite en raison de la crise sanitaire. Pas de défilé, ni de spectacle, ni de feux d’artifices, mais tout de même trois jours de fête au stade Sarda-Garriga avec un repas indien et une exposition. Les festivités devaient commencer dès ce vendredi.

Mardi dernier, le conseiller municipal d’opposition, et fils du l’ancien maire, Jean-Marie Virapoullé avait dénoncé une "décision inconsciente".
 

Un taux d’incidence plus élevé

Le nombre de cas de coronavirus a sévèrement augmenté ces derniers jours à Saint-André. Le taux d’incidence serait bien plus élevé que la moyenne dans cette commune de l’Est de La Réunion.
 

Des contrôles renforcés

Hier, une opération de contrôles a été organisée par les forces de l’ordre dans le centre ville, à Champ-Borne et à Cambuston. Les policiers ont sanctionné le non port du masque et les rassemblements de plus de six personnes dans les espaces publics, mais aussi les bars et les restaurants.
La sous-préfète de Saint-Benoît, Véronique Beuve, était également sur place. Après la prévention, l’heure est désormais aux sanctions à Saint-André.
 

Réaction de Jean-Marie Virapoullé


Mardi dernier, lorsque le maire Joé Bédier avait d'abord annoncé le maintien du Dipavali, l'opposition, en la personne de Jean-Marie Virapoullé, avait parlé de "décision inconscientes", en faisant part de la crainte de voire la fête de la Lumière se transformer en "cluster géant".
 
Et ce vendredi, suite à l'annonce de l'annulation de l'événement, Jean-Marie Virapoullé s'est à nouveau exprimé par voie de communiqué. "Le maire se plaint de ne pas « avoir pas été informé de la forte augmentation des cas » (sic). Soit c'est
un mensonge éhonté, soit c'est un aveu d'incompétence
", a déclaré l'élu de l'opposition saint-andréenne.

"Joé Bédier aujourd’hui désavoué, doit assumer son erreur ! Les services de l’Etat ont joué pleinement leur rôle et ne doivent pas être son bouc émissaire", poursuit celui qui va jusqu'à se décrire comme un lanceur d'alerte...

"Cet argent jeté par les fenêtres aurait dû être utilisé pour mieux protéger notre population et aider nos commerçants", conclut Jean-Marie Virapoullé.