Pâtisserie-Boulangerie, une filière dynamique à La Réunion, mais qui attire peu

Fête du pain à Mafate
Ce 16 mai est la Saint-Honoré, la fête du patron des boulangers. Une profession à découvrir lors d’une journée porte ouverte à l’AFPAR de Saint-André. A La Réunion, cette filière est dynamique, mais les emplois ne sont pas toujours pourvus.

Tous les matins, l’AFPAR de Saint-André produit pains chauds et viennoiseries. Ils sont réalisés par les stagiaires de l’AFPAR, dans la boulangerie du centre de formation qui organise ce mardi 16 mai, une journée porte ouverte. C’est la Saint-Honoré, la fête du Saint patron des boulangers.

Précisions et créativité

Actuellement, quatorze stagiaires apprennent les rudiments de la boulangerie et la pâtisserie. "J’ai choisi cette formation car j’aime la précision et la créativité de la pâtisserie", explique une élève.

"La formation permet aux jeunes de pouvoir travailler dans la pâtisserie et la boulangerie et de créer des pâtisseries avec des produits de qualité, explique Laëtitia Maquet, formatrice à l’AFPAR. Ils donnent du plaisir aux autres".

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Bonne fête Honoré : C'est la fête du Saint patron des boulangers. Une profession à découvrir lors d’une journée portes ouvertes à l’AFPAR de Saint-André

75% d’emplois difficiles à pourvoir

Malgré un dynamisme de la filière à La Réunion, les chiffres de Pôle Emploi dresse un drôle de constat. En 2023, sur 200 offres d’emploi, 75% sont difficiles à pouvoir.

"C’est paradoxale, remarque Frédéric Dijoux, directeur général de l’AFPAR. De plus en plus les jeunes ouvrent leur entreprise et se lance dans le monde de l’entreprenariat, donc c’est peut-être dû à ça". "En tous cas, ceux qui s’inscrivent dans cette formation n’ont pas de difficulté à trouver du travail", ajoute-t-il.

Un métier "dur et contraignant"

Yves Bouvier, formateur à l’AFPAR, remarque aussi que c’est "un métier dur et contraignant et pour un salaire à minima".

Pour garder la main d’ouvre local, une renégociation des salaires est primordiale, malgré le contexte de hausse des prix des matières premières.