Deux agents des forces de l'ordre ont été légèrement blessés et des véhicules caillassés dans la soirée d'hier, jeudi 18 janvier, au quartier Fayard à Saint-André.
Ils étaient en intervention lorsqu'ils ont été pris à partie par des jeunes, parfois mineurs, cagoulés et armés de pierres, de battes et de bâtons. Selon les forces de l'ordre, ils étaient près de 200.
Le RAID, pour Recherche, Assistance, Intervention et Dissuasion, procède à des interpellations ce vendredi midi.
Des agents pris à partie en pleine intervention
Les policiers avaient été appelés vers 19h30 ce jeudi soir, pour des violences conjugales sur une femme enceinte, avec un bébé.
Un des agents, resté dans le véhicule de police a été pris à partie par une bande de jeunes, aux visages dissimulés et armés de pierres. Sous les jets nourris de projectiles, il a été obligé de quitter les lieux pour se mettre en sécurité.
Ses collègues, toujours en intervention, ont dû se réfugier dans l'appartement de la victime qu'ils étaient venus secourir, en attendant l'arrivée des renforts.
Une fois sur place, les agents de la brigade anticriminalité de Saint-Denis et du Port, venus leur porter assistance, ont eux aussi été attaqués. Selon eux, les jeunes étaient très nombreux, près de 200, estiment-ils.
Le retour au calme n'est revenu qu'après que les forces de l'ordre aient pu s'extraire du quartier.
Ce n'est que vers 21h qu'ils ont pu mettre à l'abri la femme enceinte qu'ils étaient venus secourir, ainsi que son bébé.
(Re) voyez le reportage de Réunion La 1ère :
"Des affrontements d'une violence inouïe"
Les échauffourées ont duré dix longues minutes, pendant lesquelles plusieurs véhicules ont été visés par des jets de galets et deux agents ont été blessés.
De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux, prises par des habitants du quartier, choqués.
Cet acharnement et ces violences gratuites sont difficiles à comprendre, et d'autant plus à accepter, pour Aude Robert, secrétaire départementale du syndicat SGP FO Police.
Ils ont été pris dans un véritable bourbier. On est dépêchés pour porter assistance, non pas pour se faire caillasser. C’est un paradoxe que les fonctionnaires ne comprennent pas.
Aude Robert, secrétaire départementale du syndicat SGP FO Police
Le RAID intervient
Les agents n'ont pu interpeller aucun individu depuis hier soir. Des investigations sont lancées ce vendredi. Elles devraient rapidement permettre l'identification des auteurs de ces agressions, notamment grâce aux caméras de surveillance.
Pour Aude Robert, il est "hors de question de laisser le quartier aux mains de jeunes violents."
Ce vendredi midi, plusieurs déflagrations ont été entendues, à proximité de l'école primaire Suzie Bomel.
Le RAID, l'unité d'intervention de la police nationale, a procédé à des perquisitions à la mi-journée, sans qu'elles n'aient entraîné d'interpellations. Les perquisitions se poursuivront les prochains jours, pour retrouver les responsables.