Saint-André : le domicile du maire, Joé Bédier visé par des coups de feu

Le domicile de Joé Bédier visé par des coups de feu
Hier soir, plusieurs coups de feu ont été tirés en direction du domicile du maire de Saint-André. Joé Bédier est depuis, placé sous protection policière.

Joé Bédier est encore sous le choc, ce matin. Il a encore du mal à se remettre de cette nuit cauchemardesque. Son domicile a été pris pour cible par des coups de feu, hier soir. 

Il était 23h06 précisément, lorsque l'élu installé dans son salon avec sa femme entend deux détonations. Les balles atteignent les portes du salon. " J'ai eu peur. En sortant, j'ai découvert les douilles sous la véranda et après les impacts".

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Saint-André : le domicile du maire pris pour cible

Joé Bédier placé sous protection policière 

Le premier édile de la commune de l'Est et sa famille sont depuis, placés sous protection policière. Il s'était jusqu'ici refusé de bénéficier d'un tel dispositif alors qu'il fait l'objet de pression et de menaces depuis son élection.

"Je suis menacé mais je n'ai jamais voulu de protection. Je n'ai pas de gardes du corps, de sécurité puisque je me donne à la politique pour une cause noble. Et je ne veux pas perdre ma liberté". 

" Je ne cèderai pas ! " 

Aujourd'hui, peu de place au doute, pour l'élu, les personnes qui ont visé son domicile ont cherché à l'intimider. "Ils étaient deux, un à tirer et l'autre et rester sur sa moto"

Des personnes qui selon lui, sont habituées au clientélisme et à la politique de chantage à l'emploi. "Je ne suis pas venu en mairie pour laisser à certaines personnes mal intentionnées dicter leur loi ! Je ne pourrai pas accepter d'embaucher parce qu'il y a de la pression". Le maire prévient, "je ne cèderai pas !"

L'élu a décidé de porter plainte. Et le parquet de Saint-Denis a ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire.

Indignation de la classe politique 

Cette agression n'a pas manqué de faire réagir la classe politique. A commencer par la Présidente de Région, Huguette Bello.

"En mon nom personnel et au nom de la collectivité régionale, avec la plus grande fermeté ces actes intolérables qui sont d'une extrême gravité. C’est notre République qui vacille chaque fois qu’un élu est ainsi pris pour cible et menacé"

Huguette Bello - présidente de Région

Le député Jean-Hugues Ratenon appelle quant à lui à un soutien de l'ensemble des élus de La Réunion. 

J’appelle à un soutien républicain de l’ensemble des élus et politiques de La Réunion. Je déplore et condamne cet acte car rien ne se règle par la violence.

Jean-Hugues Ratenon - député

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