Sans électricité, Jean-François et sa famille vivent dans un logement insalubre à Saint-André

Jean-François et sa famille vivent sans électricité, à Saint-André.
Deux parents, neuf enfants : une famille recomposée vit dans une maison insalubre à Cambuston à Saint-André. Depuis quatre jours, ils n’ont plus d’électricité, et l’impression de ne pas être entendu par les pouvoirs publics.

"Il y a une lumière au bord de la route donc on mange dans la véranda et une fois qu’il n’y a plus de lumière, on va dormir", raconte Jean-François Bardil.

Une maison insalubre

Dans cette maison à Cambuston à Saint-André, Jean-François, sa femme, et neuf enfants de 3 à 21 ans vivent en location dans des conditions insalubres, selon l’Agence Régionale de Santé.

En période de pluie, le toit ne protège plus, l’eau s’infiltre. Depuis le dernier épisode pluvieux il y a quatre jours, cette famille n’a plus d’électricité. Le compteur saute.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Jean-François et sa famille vivent dans un logement insalubre à Saint-André. Depuis quatre jours, ils n’ont plus d’électricité

Sans électricité

"Faut refaire tout le système électrique, tout est mort, le toit, le plafond, l’électricité, il faut une rénovation", estime Jean-François.

En absence de courant, un ami de Jean-François passe avec un groupe électrogène pour ne pas perdre les denrées stockées dans les congélateurs.

Relogement dans un foyer

La mairie de Saint-André lui a proposé une solution de relogement provisoire, un foyer jusqu’à lundi, le temps de trouver une solution, mais il a refusé.

"J’aime l’hygiène, la propreté, je ne peux pas aller dans un foyer insalubre pour 500 euros les quatre jours avec des clochards en-dessous, explique Jean-François. Les marmailles vont prendre peur, je préfère être chez moi-même s’il n’y a pas de lumière, au moins, il y a de l’hygiène".

Jean-François et sa famille vivent sans électricité, à Saint-André.

"Je suis blessé"

Jean-François vit dans cette maison depuis 23 ans. Son propriétaire lui a donné un mois pour quitter les lieux. "Je ne pensais pas qu’il allait me mettre dehors comme ça, j’ai un vécu dans cette maison, j’y ai perdu mon garçon de 10 ans, je suis blessé, je ne m’attendais pas à ça", se désespère Jean-François qui ne veut pas quitter cette maison.

Lundi matin, les enfants de Jean-François Bardil manqueront l’école pour aller avec leur papa demander un logement digne à la mairie.