Une convention signée pour la création du futur institut régional d'enseignements et de civilisation indienne

Signature de la convention autour du projet d'institut régional d'enseignement et de civilisation indienne (IRECI)
Ce lundi 24 avril, la Fédération tamoule de La Réunion, la Région Réunion et la mairie de Saint-André ont signé une convention de partenariat autour de la création d'un institut régional d'enseignements et de civilisation indienne (IRECI). Leur souhait est d'ouvrir la structure en avril 2026.

C'est sur un espace de 4000m2 sur le foncier Martin-Valliamé à Saint-André que s'implantera le nouvel IRECI, ou Institut régional d'enseignements et de civilisation indienne, dont la création avait été annoncée par Jean-Luc Amaravady à l'occasion du nouvel an tamoul il y a quelques jours. Ce dernier, président de la Fédération tamoule de La Réunion, était présent ce lundi 24 avril aux côtés de la présidente de Région Huguette Bello, et du maire de Saint-André Joe Bédier, pour officialiser leur partenariat autour de ce projet. 

La fédération tamoule de La Réunion se chargera de mener les études nécessaires à la réalisation du projet, quand la commune de Saint-André elle, met à disposition l'emprise foncière, et accompagnera l'ingénierie de la construction de l'institut. La Région elle, doit mobiliser les outils et moyens financiers pour la construction de l'institut, tout en promouvant la coopération régionale avec l'Inde. 

Revendiquer ses origines de manière apaisée et partagée

"Quand La Réunion valorise sa proximité culturelle et historique avec l’Inde, elle rend grâce à ses ainés et à leurs traditions et salue l'héritage culturel transmis de génération en génération par les descendants tamouls. Mais elle fait surtout figure d'exemple. Elle montre au Monde la voie des possibles", a réagi la présidente de Région, Huguette Bello. "Notre vivre-ensemble n'a de sens que si chaque citoyen, quels que soient son âge et ses origines, peut revendiquer ses origines de manière apaisée et partagée", affirme-t-elle. 

Tout un panel d'activités et d'enseignements

L'IRECI proposera justement tout un panel d'activités autour de la culture indienne : enseignement de la civilisation, de l’histoire, de la géographie, de la sociologie et de l’économie indiennes, cours d'anthropologie indienne et indo-réunionnaise, de langue tamoule écrite et parlée, en partenariat avec la chaire universitaire tamoule, de science ayurvédique et de yoga, peinture, sculpture, graphisme... 

Un espace muséal y sera dédié à l'engagisme, et un espace multimedia permettra la production audiovisuelle et cinématographique. L'IRECI prévoit aussi le déploiement d’un programme d’études, de conférences et de recherches. Enfin, l'artisanat et la cuisine ne seront pas oubliés, l'institut incluant un espace restauration. 

Mieux connaître le "partenaire" indien 

Les trois partenaires souhaitent faire aboutir le projet pour le mois d'avril 2026, à l'occasion du nouvel an tamoul. 

Pour Jean-Luc Amaravady, président de la Fédération tamoule de La Réunion, l'objectif est aujourd'hui de "répondre à l'attente de la jeunesse réunionnaise (...) pour une meilleure connaissance du monde indien et indo-réunionnais", dans un contexte d'"émergence d’un continent indien parmi les leaders mondiaux tant au niveau civilisationnel, que démographique, que scientifique, qu’économique". "Car comment construire une coopération régionale, des échanges sans connaître notre partenaire ?", s'interroge-t-il. 

Un institut à Saint-André, "capitale Malbar" 

Enfin, le maire de Saint-André Joé Bédier, dit l'importance pour lui d'accueillir ce projet à rayonnement régional. "En tant que maire de la commune de Saint-André, la capitale Malbar, cette proposition fait sens car elle permet à toute une communauté de venir sanctuariser et promouvoir autour de différentes activités la culture hindoue, tamoule de l’île. Au-delà des festivités quotidiennes, au-delà des temples à l’architecture majestueuse et colorée, ce futur espace proposera des activités et des productions qui mettront en valeur l’histoire, l’enseignement et l’identité locale", réagit-il.