Mécontent à l’annonce du non-renouvellement de son contrat, le Bénédictin jugé cet après-midi à Champ Fleuri a proféré des menaces de mort à l’encontre de Patrice Selly et d'autres responsables.
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Si le premier conseil municipal de la nouvelle majorité bénédictine a été marqué par le vote d’un budget en déséquilibre, le 31 juillet dernier, une autre affaire avait d’abord été examinée par les élus à la dernière minute.
Un dossier qui fait suite au comportement d’un certain nombre d’agents municipaux après l’annonce du non-renouvellement de leurs CDD. Ces derniers auraient terrorisé et menacé des employés et des élus, selon les déclarations du nouveau maire Patrice Selly. "Ce sont des agents qui avaient l’habitude de voir leurs contrats renouvelés à vie par le passé", avaient-ils commenté.
"Nous ne tolérerons plus que des personnes exercent ce genre de pressions sur celles et ceux qui travaillent dans la maison du peuple. Nous ne tolèrerons plus les violences physiques et verbales", avait précisé la nouvelle majorité dans une motion, avant de voter en faveur d’une protection fonctionnellement accordée aux agents et élus concernés.
La municipalité avait par ailleurs annoncé le dépôt d’une plainte ainsi que le lancement de procédures disciplinaires. "La mairie de Saint-Benoît ne sera plus une zone de non-droit", avait même prévenu Patrice Selly.
Et celui-ci est bien allé au bout de sa démarche. Un Bénédictin de 39 ans décrit comme un "gros bras" est jugé dans le cadre de la comparution immédiate ce mercredi après-midi au tribunal judiciaire de Saint-Denis pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre du maire, mais aussi d’autres responsables de la municipalité.
Ecoutez le maire de Saint-Benoit Patrice Selly au micro de Laurent Figon
Le 24 juillet, F.B. s’en est pris en fait à quatre personnes au tota. En plus des menaces de mort à Patrice Selly, le mis en cause a interpellé le directeur de cabinet du maire. "Garde derrière ou à chaque fois ou sa marche en ville !", a-t-il lancé à ce dernier.
L’agent municipal a par ailleurs insulté la 2ème adjointe Marie Michèle Mariaye, ainsi que la responsable en charge des véhicules de la municipalité. Le parquet a requis à son encontre une peine de 8 mois dont 4 mois avec sursis assortie d’une interdiction de se rendre à la mairie et de rencontrer les victimes.
Aux yeux du Ministère public, le recours à la violence est inacceptable, d’autant plus que l’intéressé présente un casier judiciaire comportant plusieurs mentions pour des menaces et des violences.
Patrice Selly qui est représenté par Me Normane Godon-Patel a rappelé que cette décision de mettre un terme à un certain nombre de contrats était nécessaire étant donné l’état des finances de la municipalité.
L’agent municipal, qui travaille depuis 11 ans à la mairie de Saint-Benoit, a exprimé ses regrets à la barre du tribunal de Champ Fleuri. "Mi demande pardon, ma fait tout ça sous le coup de la colère, a-t-il expliqué. Ma déconné, pardon pou tout ça que ma la dit. C’était une fierté pou moin de travaille à la mairie et de voir marmaille aller dans l’école propre. Aujourd’hui, ma perde mon fierté".
L’homme qui est père de six enfants, dont quatre encore à sa charge, a finalement écopé de huit mois de prison avec sursis. Il devra verser 600 euros de dommages et intérêts et a interdiction d’entrer en contact avec les victimes.
Le maire persiste et signe s'agissant des pratiques qui existaient auparavant. "Je n'ai rien contre tel ou tel individu mais je veux que chacun comprenne qu'il faut mettre un terme à ce système qui a perduré depuis trop longtemps", a réagi Patrice Selly au sortir de l'audience.
Un dossier qui fait suite au comportement d’un certain nombre d’agents municipaux après l’annonce du non-renouvellement de leurs CDD. Ces derniers auraient terrorisé et menacé des employés et des élus, selon les déclarations du nouveau maire Patrice Selly. "Ce sont des agents qui avaient l’habitude de voir leurs contrats renouvelés à vie par le passé", avaient-ils commenté.
"Saint-Benoît ne sera plus une zone de non-droit"
"Nous ne tolérerons plus que des personnes exercent ce genre de pressions sur celles et ceux qui travaillent dans la maison du peuple. Nous ne tolèrerons plus les violences physiques et verbales", avait précisé la nouvelle majorité dans une motion, avant de voter en faveur d’une protection fonctionnellement accordée aux agents et élus concernés.
La municipalité avait par ailleurs annoncé le dépôt d’une plainte ainsi que le lancement de procédures disciplinaires. "La mairie de Saint-Benoît ne sera plus une zone de non-droit", avait même prévenu Patrice Selly.
Et celui-ci est bien allé au bout de sa démarche. Un Bénédictin de 39 ans décrit comme un "gros bras" est jugé dans le cadre de la comparution immédiate ce mercredi après-midi au tribunal judiciaire de Saint-Denis pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre du maire, mais aussi d’autres responsables de la municipalité.
Ecoutez le maire de Saint-Benoit Patrice Selly au micro de Laurent Figon
Le 24 juillet, F.B. s’en est pris en fait à quatre personnes au tota. En plus des menaces de mort à Patrice Selly, le mis en cause a interpellé le directeur de cabinet du maire. "Garde derrière ou à chaque fois ou sa marche en ville !", a-t-il lancé à ce dernier.
L’agent municipal a par ailleurs insulté la 2ème adjointe Marie Michèle Mariaye, ainsi que la responsable en charge des véhicules de la municipalité. Le parquet a requis à son encontre une peine de 8 mois dont 4 mois avec sursis assortie d’une interdiction de se rendre à la mairie et de rencontrer les victimes.
Aux yeux du Ministère public, le recours à la violence est inacceptable, d’autant plus que l’intéressé présente un casier judiciaire comportant plusieurs mentions pour des menaces et des violences.
Les regrets de l'agent municipal
Patrice Selly qui est représenté par Me Normane Godon-Patel a rappelé que cette décision de mettre un terme à un certain nombre de contrats était nécessaire étant donné l’état des finances de la municipalité.
L’agent municipal, qui travaille depuis 11 ans à la mairie de Saint-Benoit, a exprimé ses regrets à la barre du tribunal de Champ Fleuri. "Mi demande pardon, ma fait tout ça sous le coup de la colère, a-t-il expliqué. Ma déconné, pardon pou tout ça que ma la dit. C’était une fierté pou moin de travaille à la mairie et de voir marmaille aller dans l’école propre. Aujourd’hui, ma perde mon fierté".
L’homme qui est père de six enfants, dont quatre encore à sa charge, a finalement écopé de huit mois de prison avec sursis. Il devra verser 600 euros de dommages et intérêts et a interdiction d’entrer en contact avec les victimes.
Le maire persiste et signe s'agissant des pratiques qui existaient auparavant. "Je n'ai rien contre tel ou tel individu mais je veux que chacun comprenne qu'il faut mettre un terme à ce système qui a perduré depuis trop longtemps", a réagi Patrice Selly au sortir de l'audience.