S'il y a un endroit réputé pour son bon letchi, c'est Bras Canot à Saint-Benoît ! Alors pour consacrer une bonne fois pour toutes cette réputation, la première édition de la fête des letchis s'y est tenue ce samedi 9 décembre 2023.
Regarder le reportage de Réunion La 1ère :
De 13h à 22h, le Plateau vert de Bras Canot accueille diverses animations, dont le concours de mini-miss et de miss Letchis, un concours de jeunes talents, et un plateau d'artistes dès 20 heures avec Hervé Himbert, Olivier Brique, Sista Flo, Benjam et Clara.
Le fruit star de la journée a bien évidemment eu droit à son propre concours : celui du meilleur mets sucré à base de letchi !
4 euros le kilo
Mais le chouchou des visiteurs aujourd'hui, c'est bien le letchi tel quel, dans sa belle robe rouge. Il trouve preneur à 30 euros le ballot, 4 euros le kilo. "Effectivement cette année est particulière, on n'a pas beaucoup de letchis, dans le champ il n'y en aura peut-être pas jusqu'aux fêtes", souligne Audrey Moulouma, productrice de letchis à Sainte-Rose.
Un letchi stressé
Son explication ? Le letchi a été "stressé" cette année. "Il y a le réchauffement du climat, le problème sanitaire au niveau des abeilles en début d'année, et quand il y a eu la floraison il y a eu aussi éruption du volcan : tous ces phénomènes associés ont occasionné un petit stress", considère la productrice de letchis.
Le letchi de Bras Canot "a tout"
Jean-Claude Sandanon lui, défend le letchi de son quartier : "Le goût du letchi de Bras Canot est différent ! Lé bien juteux, bien sucré, plus gros et plus rouge ! Il a tout !". Malheureusement, ce vendeur voit aussi une baisse dans les quantités récoltées pour cette saison, et blame "le changement climatique". "On ne peut rien faire contre la nature", souffle-t-il. Reste à savoir s'il y en aura encore pour les fêtes de fin d'année. Peut-être faudra-t-il compter sur les quelques grappes en retard, mais beaucoup auront déjà mûri et été vendus à ce moment, fait-il comprendre.
Les clients en profitent
Du côté des clients, il s'agit donc d'acheter les belles grappes tout juste rougies tant qu'il y en a sur les étals. "Ma la gouté lé bien doux, dans l'Ouest lé un peu aigre !", sourit Marie-Renée, qui trouve que le kilo à 4 euros est "un ti peu cher, sûrement après va baisser". Une autre cliente espère que les fruits encore en pousse sur le pied puissent tenir "jusqu'à la fin janvier s'il n'y a pas de vent". Et celle-ci cherche encore son letchi parfait : "charnu, et dont la graine est fine dedans". Au vu de la quantité annoncée pour cette année, rien ne dit qu'elle pourra le trouver.