C'est un concours pour le moins insolite qui s'est tenu ce samedi après-midi à Saint-Benoît. Cinq candidats - trois hommes et deux femmes - se sont mesurés pour le titre du plus grand mangeur de piment de La Réunion !
Pour l'emporter, il fallait être en mesure de venir à bout d'un pain américain à base de piment : les organisateurs n'ont pas les choses à moitié : les sandwichs des candidats étaient assaisonnés avec de l'extrait du piment considéré comme le plus fort du monde, à savoir le Carolina reaper !
Le vainqueur originaire de Sainte-Marie
L'évènement a été organisé avec le soutien de la ville sur le front de mer de Saint-Benoit à l'occasion du Marché du Terroir et de Noël. Et Wilhem Goaziou, le vainqueur venu de Sainte-Marie pour l'occasion, a réalisé l'exploit de l'emporter en l'espace d'une dizaine de minutes, alors que les autres candidats, venus eux de Saint-Benoit, de Sainte-Suzanne et enfin Saint-Philippe, ont tour à tour abandonné avant d'avoir pu terminer leur sandwich. Wilhem a, lui, tout mangé !
"La force du piment ça va, c’est plutôt la consistance du pain qui a posé problème", a-t-il confié à l'issue de l'épreuve. Le piment, il envoie de temps en temps et donc il faut savoir gérer. A La Réunion, c’est sûr que c’est l’américain au piment le plus fort !", a-t-il confirmé, les yeux devenus rouges à cause du piment.
Revivez le concours avec Prisca Poinambalom sur Réunion La 1ère :
"Lé mangeable !"
Jonathan Wood, père de famille saint-philippois, a lui terminé à la deuxième place. "Le piment était correct, mais c’est le ventre même qui n’en pouvait plus, j’ai trop mangé ce midi !, a-t-il lâché sur le podium après avoir bu un verre de lait pour apaiser son palais.
"C’est fort mais après c’est supportable. Mi na l’habitude de mange piment assez fort et même si celui-là lé plus fort que d’habitude, lé mangeable", a rajouté le "vice-champion".
Le premier concours du genre
C'est le premier concours du genre à avoir été organisé à La Réunion, précise Bryan Hesler, gérant d'un restaurant bénédictin connu pour ses sandwichs américains "gastronomiques", pour reprendre les mots de ses fidèles clients. "Mi na un grand respect pour les candidats parce que sak zot la fé lé extraordinaire, commente le spécialiste qui s'est associé à "Passion Piment", une enseigne spécialisée.
"D'habitude, quand on fait goûter ce piment au cure-dent, les gens y pleurent, y crient ! Là, j’ai sélectionné les gens les plus performants qui en avaient déjà mangé au restaurant", poursuit le restaurateur.
Bien plus fort que le piment z'oiseau !
Sur l’échelle de Scoville, une échelle qui mesure la force des piments, le Carolina reaper peut aller 2 millions à 2,4 millions d'unités, selon Bryan Bryan Hesler. Mais l'extrait de piment qui a été proposé aux participants du concours atteindrait les 9 millions d'unités ! "Alors que le piment z’oiseau lé entre 250 000 et 500 000. Donc la brûlure est déjà intense... Mais là, l’extrait de Carolina reaper est vraiment très très très puissant !"
L'année prochaine, une nouvelle édition devrait être organisée, cette fois-ci dans le Sud de l'île, au Tampon.