Visites ministérielles : Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel rassurent sur l’école inclusive

A Saint-Benoît, Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel rassurent sur l’école inclusive.
Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer et la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, étaient ce mardi 20 août, dans des écoles de St-Benoît, Ste-Suzanne et St-Denis pour défendre l’école inclusive.
Le rendez-vous était fixé à 8 heures à l’école élémentaire publique des Girofles à Saint-Benoît. Bien plus tôt, une quinzaine de personnes étaient réunies à l’extérieur bien déterminées à exprimer leur colère. Mais très vite, ce comité d’accueil a été repoussé par les forces de l’ordre et tenu éloigné de l’entrée de l’école. Les ministres sont arrivés avec une vingtaine de minutes de retard. Ils ont visité trois classes qui pratiquent l’école inclusive avant de s’entretenir avec la communauté éducative et les parents d’élèves.
 
A Saint-Benoit, les manifestants ont été tenus à l'écart de la visite ministérielle.
 
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :  

Un dispositif d’accompagnement localisé

L’objectif est de présenter le dispositif du pôle inclusif d’accompagnement localisé (PIAL) et d’échanger sur l’école inclusive. Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer et la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, étaient accompagnées de Claire Compagnon, déléguée interministérielle à la stratégie autisme et neuro-développement. Sophie Cluzel a tenu à rassurer les enseignants et les familles sur ce dispositif. Selon Jean-Michel Blanquer, cette école de Saint-Benoît est un modèle.
 
Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel se sont rendus dans deux écoles de Saint-Benoît et Sainte-Suzanne, puis à l'école Primat de Saint-Denis. Avec la secrétaire d’Etat, le ministre a visité deux Unités d'Enseignement en Maternelle Autisme (UEMA). Ces nouvelles structures mises en place cette année ont vu le jour dans le cadre de "l’école inclusive" et des pôles inclusifs d'accompagnement localisé (PIAL).
 

Simplifier les parcours scolaires

"C’est l’école de la République qui s’ouvre à la coopération, simplification et vrai parcours scolaire pour les familles, assure Sophie Cluzel, la secrétaire d’Etat qui veut rassurer les familles. La prise en compte des besoins spécifiques est pleine et entière au sein de l’école de la République".

Ce dispositif est expérimenté depuis un an dans 14 établissements de l'île. Il vise à améliorer l'accueil des enfants handicapés dans les classes. L'école inclusive vise à intégrer davantage les professionnels du médico-social dans les établissements, avec comme clé de voûte la sanctuarisation du métier d'AESH.
 
 

500 AESH recrutés

Pour aider les élèves, 500 AESH supplémentaires ont été recrutés et formés, assure le rectorat. Mieux répondre aux besoins de l’élève c’est aussi faciliter les démarches des parents, notamment lors de la constitution du dossier auprès Maison Départementale des Personnes Handicapées de la Réunion. Cette étape est indispensable pour obtenir un AESH, mais les délais sont actuellement de plusieurs mois.

"La question aujourd’hui est : comment on raccourcit ces délais auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées ? affirme Sophie cluzel. Je ferais une permanence citoyenne auprès des familles à la MDPH pour que l’on voit ensemble quelles sont les pistes d’amélioration de ces délais".

A La Réunion, 2 600 élèves pourront bénéficier cette année de l’aide d’un AESH, mais c’est encore bien loin de couvrir les besoins. Il y aurait 5 000 élèves en situation de handicap dans le département.
 
L’école inclusive repose sur 7 axes
Le 17 juillet, le ministre et la secrétaire d’Etat ont installé un comité national pour tenter de mettre en place un grand service public de l’école inclusive. Il doit s’articuler autour de sept axes : un service dédié dans chaque département et le déploiement de 3 000 Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) ; un accueil renforcé pour les parents et des démarches simplifiées pour tous ; des enseignants formés et soutenus dans leur pratique ; des accompagnants d’élèves en situation de handicap reconnus et formés ; une école qui s’adapte aux besoins éducatifs particuliers des élèves ; une coopération dans les établissements scolaires avec les professionnels médico-sociaux ou libéraux ; un déploiement piloté et évalué.