Saint-Benoît : nouvelle nuit de violences à Bras Fusil

Une nouvelle nuit de violences à Bras Fusil
Nouvelle soirée de violences à Bras-Fusil à Saint-Benoît. Poubelles incendiées, jets de galets, les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour ramener le calme dans le quartier dans la nuit de lundi 9 à mardi 10 mai.

Le quartier de Bras-Fusil à Saint-Benoît de nouveau le théâtre de violences la nuit dernière. Vers 21h00, lundi 9 mai, les pompiers s’apprêtaient à intervenir pour éteindre des feux de poubelles mais la situation était beaucoup trop tendue sur place.

Les gendarmes auraient été la cible de jeunes qui leur ont lancé des galets. Les forces de l’ordre ont aussi usé de gaz lacrymogènes pour les disperser.

La convocation d'un jeune à l'origine des violences

Selon nos informations, l’origine des ces incidents est la convocation, par la compagnie de gendarmerie de Beaulieu, d’un jeune condamné pour violence sur sa compagne. Suite à la décision de justice, ce jeune a été placé lundi matin en détention pour purger sa peine.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Poubelles incendiées, jets de galets, tensions avec les forces de l’ordre : de nouvelles violences à Bras-Fusil, à Saint-Benoît, la nuit dernière

Les habitants excédés

Ce mardi matin, le maire de Saint-Benoît, Patrice Selly, originaire du quartier et des élus, sont partis à la rencontre de la population pour leur apporter une nouvelle fois leur soutien. "On a peur la nuit maintenant, c'est pas possible de vivre dans la peur", confie excédée une habitante du quartier. "Il faut que ça s'arrête", ajoute une autre habitante.

Le maire sur le terrain

"Je ne baisserai pas les bras et je ne n'abandonnerai pas les habitants, a déclaré le maire, Patrice Selly. Je me battrais jusqu'au bout pour apporter des solutions". 

Le premier magistrat de la ville a annoncé qu'il réunira dans quelques jours, le conseil pour les droits et les devoirs des familles. Cinq dossiers seront examinés concernant les troubles de janvier dernier sur sa commune.     

De son côté, Ottman Zaïr, directeur de cabinet du Préfet de La Réunion, a rappelé qu’une "action était entreprise sur le quartier de Bras Fusil avec la sous-préfecture et la mairie de Saint-Benoît pour ramener la sérénité dans le quartier". "C’est une action sur du long terme, ajoute-t-il. Hier, c’est un événement malheureux, un acte isolé, qui s’est produit et qui a été rapidement maîtrisé par les forces de l’ordre".

Regardez son interview sur Réunion La 1ère :

Ottman Zaïr : violences urbaines une préoccupation pour les services de l'état

Des violences régulières à Bras-Fusil

En octobre et en novembre 2021, puis en janvier 2022, ce quartier de Saint-Benoit a encore été secoué par des affrontements entre bandes rivales. 

Lors d'une conférence de presse, le 24 janvier, le Maire Patrice Selly avait demandé à la justice de prononcer "des interdictions de territoire à l'encontre des fauteurs de troubles pour envoyer un signal responsable face aux délinquants et à ceux qui les couvrent".

Le maire de Saint-Benoît, Patrice Selly.

Durant ces violences deux personnes avaient été grièvement blessées et s'étaient retrouvées à l'hôpital. Une des deux victimes a eu le poumon perforé et un traumatisme crânien.