Les proches d’Elianna manifestaient, ce vendredi, devant le tribunal contre la remise la libération de son ti-père et la mère de la fillette de 2 ans. Ils sont suspectés d'avoir tué la fillette en 2018 à Saint-André. La mère est libre depuis vendredi dernier, le ti-père doit être libéré, lundi.
Les proches d’Eliana et les membres de l’association EPA (Écoute moi, protège moi, Aide moi) soit une vingtaine de personnes manifestaient, ce matin du 18 octobre 2019, devant le tribunal de Saint-Denis, contre la remise en liberté sous contrôle judiciaire, de Cédric Babas, 29 ans et Pascaline Guilgori, 27.
Le ti-père et mère de la petite de la fillette, décédée le 28 mars 2018, ont été mis en examen et incarcérés, le 13 avril de la même année, pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de 15 ans.
Cette manifestation est due à l’émotion liée à ce dossier. En avril 2018, toute l’île avait été émue par la fin tragique d’Elianna.
Victime de coups mortels
L’autopsie avait révélé que la fillette avait succombé à une hémorragie méningée associée à une fracture du frein et du foie d’origine traumatique. En clair, en livrant les conclusions du médecin légiste, le procureur de la République avait indiqué que l’enfant était décédé à la suite de coups reçus. Une précision importante afin d’éviter toute spéculation possible sur un éventuel accident. Les examens médicaux avaient mis en évidence des traces de coups plus anciens au niveau du thorax et de l’abdomen.
Le temps n’efface pas toutes les douleurs et la famille de l’enfant, toujours bouleversée par la disparition d’Elianna ne parvient pas à accepter la décision de mettre fin à la détention provisoire des « bourreaux » présumés.
Le reportage d'Indranie Pétiaye et Willy Fontaine :