Face à la maltraitance et l’errance animale dans le chef-lieu, les associations de défense des animaux se mobilisent. Elles s’allient à la municipalité de Saint-Denis pour tenter d’éradiquer le problème.
Davantage de moyens et d’actions menées pour stopper la maltraitance et l’errance animale : tels sont les objectifs du collectif des associations de défense des animaux. Face à ce fléau, elles veulent agir autant sur la prévention, que sur le volet répressif.
Cibler la jeunesse
Les associations veulent cibler en premier les enfants. D’après Cécile Squarzoni, vétérinaire, "il y a un problème de fond sur l’éducation des enfants". "Sensibiliser les marmailles sur les actes de tortures portés aux animaux peut éveiller les consciences", assure Cécile Squarzoni. La vétérinaire du collectif d’aide aux animaux rajoute que "les enfants ayant soufferts reproduisent des actes qu’ils ont vus ou subis".
La semaine dernière, les images d’une bande de jeunes maltraitant des animaux dans la Ravine Patates à Durand à Saint-Denis avaient provoqué l’émoi et la colère sur les réseaux sociaux.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Un travail de terrain, mais pas seulement
Selon les associations, la maltraitance ne peut se régler sans abolir l’errance animale. Mener une lutte contre ces fléaux nécessite la mobilisation d’acteurs sur le terrain.
Ericka Bareigts souhaite capitaliser sur le travail déjà mené par les associations. "C’est un problème de société, déclare la maire de Saint-Denis. L’institution, le conseil Départemental, la mairie, le judiciaire, la police et les associations doivent être autour de la table".
D’autres solutions sont proposées par le collectif d’associations comme le développement d’applications pour mettre en lien les acteurs ou encore des mallettes pédagogiques comme supports de diffusion auprès des enfants. Impulser une campagne de communication commune pour promouvoir l’offre de stérilisations gratuite proposée par la Cinor, fait aussi partie des solutions évoquées.
Des actes punis par la loi
Cécile Squarzoni, vétérinaire et membre du collectif d’associations, rappelle que les actes de maltraitances animales sont "punis par la loi". "C’est de l’ordre du judiciaire, rappelle-t-elle. La police enquête sur ces actes de cruauté. Ce qui est compliqué c’est de trouver des flagrants délit". Pour la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts, "nous n’acceptons pas que les limites de l’horreur soient posées comme une espèce de fatalité".