A Saint-Denis, le cortège de manifestants mobilisés pour cette journée de grève générale est parti du Petit Marché en direction du centre-ville, aux alentours de 10h30. Ils ont rejoint la place de la préfecture, sur le front de mer dionysien, aux alentours de midi.
Ce mouvement qui n’est pas sans conséquences, en particulier, dans les écoles, fait suite à l’appel à la grève générale lancé par les syndicats à l’échelle nationale. Une journée nationale d’action relayée à La Réunion par l’intersyndicale CGTR-FO-FSU-Saiper-Solidaires-UNEF.
Jeudi noir
Si les différents établissements scolaires de l’île ont dû s’adapter en prévision de ce "jeudi noir", toujours est-il que dans les rues du chef-lieu, la mobilisation reste relativement faible : environ 500 personnes ont participé à la marche.
Les organisations syndicales militent en faveur d’une hausse significative des salaires. "Tant qu’il n’y a de rapport de force, il n’y a pas de négociations", défendait ce matin Pierrick Ollivier, porte-parole de l’intersyndicale.
Pour une revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail
Parmi les manifestants, on compte notamment des membres du corps enseignant. Corinne Peyré, secrétaire académique du SNES-FSU, déplore notamment "toutes les décisions prises à la dernière minutes" par son ministère de tutelle autour du protocole sanitaire. "Ça ne nous convient plus et on en a vraiment assez. Donc il y a un certain ras-le-bol qui s’exprime dans la rue".
Cette crise sanitaire a aussi des conséquences sur les conditions de travail, souligne la syndicaliste. "Ces conditions de travail, aujourd’hui, sont fortement dégradées", déplore-t-elle. Ce matin, le secteur public, comme le secteur privé, était représenté.
Les étudiants manifestent aussi
"Il est important que ce gouvernement entende ce mouvement de grogne et mette en place des mesures concrètes notamment pour revaloriser le Smic, les minimas sociaux et les retraites mais également pour le dégel du point d’indice dans la fonction publique", défend aussi Jannick Sidney de FO Union départementale.
Des étudiants ont également défilé aux côtés des salariés et des retraités ce jeudi matin. Pour lutter contre la précarité, Romain Gueste, secrétaire général à l’UNEF, réclame notamment le maintien de la "gratuité" de l’université ou encore la mise en place d’un complément de bourse de 100 euros par mois. "On est sous le seuil de pauvreté. Il y a des étudiants qui doivent payer un loyer et ceux qui n’ont pas de bourse sont obligés de se salarier. Nous, on pense que la priorité doit rester les études".