"Je ferai de mon mieux !" Les premiers mots du nouveau préfet Patrice Latron

Installé officiellement dans ses fonctions de préfet de La Réunion ce lundi 18 novembre, Patrice Latron, 63 ans, a accordé quelques mots aux médias ce matin après le traditionnel dépôt de gerbe au monument aux morts de Saint-Denis. 

Forcément, les premières questions ont porté sur la situation météorologique, alors qu'un cyclone s'est formé dans la zone de façon assez précoce. 

"Beaucoup d'humilité"

"J'arrive avec beaucoup d'humilité", a déclaré en préambule Patrice Latron. "Je ne connais pas La Réunion, je ne connais pas la spécificité des phénomènes météo dans l'océan Indien. J'ai pratiqué ces phénomènes durant six ans aux Antilles, mais pas ici", a-t-il rappelé, en référence à ses missions de préfet de Saint-Martin et Saint-Barthélémy, puis de secrétaire général de la préfecture de Martinique.

 
"J'ai une approche générale, mais il faut que je m'imprègne des spécificités et de l'organisation particulière de La Réunion", ajoute Patrice Latron, avant de développer les priorités qu'il pense donner à son action. 

Vie chère, VIF, agriculture... ses priorités

Avec, en premier lieu, "la problématique du coût de la vie", un sujet "dont je vais parler avec les élus et voir ce que je peux apporter en lien avec le ministère des outre-mer", assure le préfet. 

"Il y a également la problématique des violences faites aux femmes dont je comprend que c'est un phéonomène très important à La Réunion. La moitié des violences aux personnes sont des violences intra-familiales et envers les femmes, ça me préoccupe", ajoute Patrice Latron. 

Sur la délinquance en général, le préfet estime que, "la délinquance est insupportable", mais il n'a pas "le sentiment qu'elle soit plus insupportable ici que dans un certains nombres de secteurs".

"On ne culpabilise pas assez les consommateurs de stupéfiants."

Patrice Latron, nouveau préfet de La Réunion

Disant avoir "apprécié la lutte qu'a mené contre le trafic de stupéfiants" son prédécesseur Jérôme Filippini, Patrice Latron assure qu'il n'a "pas l'intention de lever le pied sur ce sujet-là, qui est un facteur d'alimentation de la délinquance." Et envisage de se tourner un peu plus sur "le sujet des consommateurs. Je pense qu'on ne les culpabilise pas assez. Je vais voir avec les procureurs si on peut les sanctionner davantage, car tant qu'il y a de la demande, il y a de l'offre."

"Aider les producteurs canniers" 

Autre priorité évoquée : "une très importante c'est l'agriculture." Le préfet promet de s'y intéresser de près, "et notamment le secteur de la canne"  "C'est une année particulièrement, exceptionnellement mauvaise" souligne-t-il, assurant qu'il se rendrait "dès la semaine prochaine au devant des producteurs canniers", afin de "regarder ce qu'on peut faire pour aider ce pan important de l'agriculture réunionnaise." 

"Les services de l'Etat sont prêts et il faut que je sois à la hauteur", conclut Patrice Latron. "J'ai connu les crises sanitaires, un tremblement de terre... Je ferai de mon mieux !"