Les lauréats de la 17ème édition du Pri Honoré sont dévoilés

Jean-Pierre Victoire reçoit le 1er prix dans la catégorie fonnker
C’est ce samedi au Moka que les lauréats de la 17ème édition du Pri Honoré ont reçu leurs récompenses. Ce concours littéraire a pour vocation de promouvoir et défendre le créole réunionnais à travers trois genres : le fonnker, la nouvèl et, nouveauté cette année, le slam.

Alors que la Somen Kréol bat son plein dans l’île, les lauréats du Pri Honoré se sont rendus au Domaine du Moka, dans les hauts de Montgaillard, ce samedi pour recevoir leurs récompenses.

Cette année, c’est Aurélie Patchapin qui a remporté le 1er prix dans la catégorie slam, Jean-Pierre Victoire reçoit le 1er prix dans la catégorie fonnker et Beurty Dubar a séduit le jury dans la catégorie nouvèl.

Beurty Dubar, conteur. Pri Daniel Honoré : in gayar loréa

 

Les vainqueurs qui repartent avec un chèque de 1 000 euros, l'édition collective de leurs textes par le Conseil de la culture de l’éducation et de l’environnement (CCEE) et un bon d'achat dans une librairie de l'île. 

Le slam s’ajoute aux œuvres proposées

Afin de prendre part aux concours, les auteurs devaient choisir entre trois formes littéraires bien distinctes :

  • Le fonnker : une poésie en créole qui traite d’un état d’âme, d’un sentiment profond, d’une pensée;
  • La nouvèl : un récit court. À l'opposé du roman, la nouvelle se concentre sur une action unique;
  • Le slam : une forme de poésie qui encourage les poètes à se focaliser sur ce qu'ils disent et comment ils le disent.

Les organisateurs ont choisi d’intégrer cette année le slam au concours car cette forme de littérature orale est plus encline à intéresser et séduire la nouvelle génération.

 

Les enjeux du Pri Honoré

Lors de cette 17ème édition, plus de 80 candidatures ont été reçues pour participer à ce concours littéraire qui met en l’air la langue créole. C’est quatre fois plus de participants qu’en 2020.

La vocation du Pri Honoré est de favoriser le développement du créole réunionnais en tant que langue de communication et de culture alors même qu’un récent sondage, commandé par Lofis la lang kréol, indique que 85% des réunionnais reconnaissent le créole comme une langue à part entière.

Une langue qui ne s’écrit pas finit par disparaître.

Unesco

 

Ainsi, pour que le créole perdure dans les foyers réunionnais, les organisateurs ont l’idée de le mettre en avant via la littérature car, comme le dit l’adage "les paroles s’envolent mais les écrits restent".