Les métiers de bouche en quête d’apprentis à La Réunion

Un job dating se tient ce jeudi au marché forain du Chaudron. Jusqu’à 14h, les personnes intéressées par les métiers de bouche, comme boulangers, bouchers ou encore traiteurs, sont invitées à venir à la rencontre des professionnels.

Les professionnels des métiers de bouche de La Réunion souffrent d’un déficit de main d’œuvre. Les secteurs comme la boulangerie, la restauration ou encore la charcuterie et la boucherie peinent à recruter du personnel, que ce soit en formation, en apprentissage voire des personnes ayant déjà de l’expérience dans ces corps de métiers.

Ainsi, pour pallier ce déficit, les professionnels du secteur, ralliés à travers  la CGAD qui regroupe 5 fédérations, le Syndicat des bouchers-charcutiers-traiteurs, la Fédération des artisans boulangers-pâtissiers, la Confrérie des artisans confiseurs et confituriers de La Réunion, l’Union des métiers de l’hôtellerie et restauration et Syndicat des Traiteurs Petite Enfance, aidés entre autres du Pôle Emploi et de l’URMA, le centre de formation de Saint-Clotilde, sont allés à la rencontre du public lors d’un job dating au marché forain du Chaudron.

L’objectif est de faire le lien entre les postulants potentiels, mais aussi de lever les idées reçues sur ces métiers de bouche.

Des a priori qui découragent, pourtant dans un secteur porteur

Selon Aurélien Simonet, formateur en boucherie à l’URMA de Sainte-Clotilde, il y a de plus en plus de personnes attirées par le métier car il s’agit d’un secteur "porteur où il n’y a pratiquement pas de chômage". Mais la demande est telle que le nombre de postulants est insuffisant pour y répondre.

(Les gens ont l’image) du boucher sanguinolent qui travaille un peu gros doigt alors que c’est un métier très minutieux, qui a besoin de beaucoup d’application.

Aurélien Simonet formateur à l’URMA

 

Il faut beaucoup de connaissances pour être boucher :

  • Connaître chaque morceau;
  • Connaître chaque destination culinaire;
  • Maîtriser l’anatomie musculaire et osseuse de tous les animaux.

Un petit peu (compliqué) mais ça vient au fur et à mesure. C’est un métier plaisant à faire.

Fabio Thirion, apprenti en 2ème année CAP Boucherie

 

Car le boucher doit pouvoir valoriser au maximum chaque produit présenté au client tout en faisant preuve de minutie. Pour le formateur à l’URMA, Aurélien Simonet, "c’est un métier qu’il faut essayer car il peut plaire".

Présents également ce matin, des recruteurs dans la restauration notamment en milieu hôtelier, car, avec la haute saison, "le besoin de renforcer les équipes s’impose pour offrir un service de qualité aux clients" explique Virginie Indiana, assistante de direction RH chez Ness By D Ocean.

Chaque année, la profession crée entre 1000 et 1500 emplois. Actuellement, elle propose plusieurs centaines emplois en apprentissage ou en CDI à pourvoir immédiatement.