Au fil des années et des opérations de solidarité, l'association Coup de Pouce voit la précarité gagner du terrain et particulièrement, depuis la crise du Covid.
C'est le constat de Thierry Tirel, le président de la structure qui organisait avec la commune de Saint-Denis et l'association Seva international, une nouvelle distribution de repas gratuits ce samedi 25 novembre, au niveau du parc Capagory, à Saint-Denis.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des sans abris aux personnes âgées
Plus de 300 barquettes ont été distribuées, avec au menu du carri poulet et des haricots verts, en plus d'un jus, d'un gateau sec et d'une poignée de letchis.
Si les bénéficiaires de ces opérations sont majoritairement des sans abris, les personnes âgées sont également de plus en nombreuses à se tourner vers l'association qui organise en moyenne deux opérations du genre tous les mois.
Plus de démunis, moins de subventions
Et aux gramounes, s'ajoutent les personnes en situation de handicap mais aussi des étudiants. "Il y a de plus en plus de démunis et pour nous associations, ça devient très difficile de récolter des fonds. Sans les moyens, sans les subventions, c'est très dur", déplore Thierry Tirel.
Mais l'association Coup de pouce continue de se battre et notamment grâce à ses bénévoles.
"Je prends de mon temps pour aider ces gens parce que personne n'est à l'abri", explique par exemple Gaëlle, engagée depuis 14 ans aux côtés de Thierry Tirel.
Regardez l'interview de Thierry Tirel :
"Ca m'aide un petit peu"
"A La Réunion, il ya beaucoup de personnes qui ne travaillent pas et qui se retrouvent sans logement et donc, nous on est là pour aider ces gens-là", poursuit la bénévole.
Et les principaux bénéficiaires sont particulièrement reconnaissants. "Merci pour ce qu'ils font parce que nous, on n'a pas grand chose pour vivre", confie un SDF. "Ca m'aide un petit peu", lâche sobrement son voisin.
Blaise, un autre sans abri, explique que certains centres dédiés sont saturés depuis plusieurs mois. "Dans celui de la ruelle Turpin, on n'accepte plus personne, explique-t-il. Le quota de bénéficiaires est bloqué depuis le mois de mai, donc le midi et le soir, je ne mange pas. Mais je me débrouille trouver pour trouver un petit morceau de pain".