Le premier conseil municipal de l’année à Saint-Denis s’est tenu ce samedi 27 février, mais sans l’opposition. Elle a décidé de ne pas y participer estimant que la sécurité sanitaire n’était pas au rendez-vous. Pour la maire, Ericka Bareigts, la raison est ailleurs.
Quels sont les enjeux politiques qui se cachent derrière cette absence ? Ce samedi 27 février, le premier conseil municipal de l’année était convoqué à Saint-Denis, mais il s’est tenu sans l’opposition.
Manque de sécurité sanitaire ?
Ces élus ont choisi de ne pas y participer, estimant que les mesures de sécurité sanitaire n’étaient pas réunies.
Dès hier, vendredi, l’opposition avait prévenu dans un communiqué : "Ericka Bareigts prend le risque de créer un cluster», « nous prenons la décision de ne pas participer à ce conseil municipal".
La maire du chef-lieu a réagi ce matin. "L’opposition aurait dû envoyer un huissier pour vérifier", répond Ericka Bareigts dans une salle du conseil désinfectée et réaménagée avec des tables à deux mètres les unes des autres.
Regardez ci-dessous la séance du conseil municipal de Saint-Denis :
La bataille des Régionales
Derrière cette querelle se cache une autre bataille : celle des élections régionales. Le "match retour" pourrait se jouer entre Ericka Bareigts qui dit s’y préparer, et Didier Robert, candidat probable à un troisième mandat.
Dans son communiqué, l’opposition municipale demande d’ailleurs à la maire "de se préoccuper des Dionysiens plutôt que se lancer dans une course effrénée pour les élections régionales".
Des absences répétées de l’opposition
Réponse ce matin d’Ericka Bareigts : "si l’opposition est absente, c’est peut-être qu’elle a dû mal à siéger". La maire va plus loin et pointe du doigt certaines absences. Nadia Ramassamy "qui n’a jamais participé à un conseil municipal" vient de démissionner tout comme sa remplaçante. Quand à Didier Robert, "il n’a participé qu’à deux des six derniers conseils", ajoute Ericka Bareigts.
La maire a également profité du conseil municipal de ce matin pour pointer la faiblesse du financement régional des projets dyonisiens, par rapport à d’autres communes.
Les élections régionales sont prévues pour le mois de juin. Une partie de la campagne pourrait bien se dérouler dans le conseil municipal de Saint-Denis.