Saint-Denis : quel avenir pour les salariés du Carrefour Market de Bellepierre ?

A l'entrée de la supérette, une affiche annonce la fermeture prochaine des portes
A Saint-Denis, l'enseigne Carrefour Market de Bellepierre fermera définitivement ses portes le 22 octobre prochain. Le propriétaire des murs n'a pas trouvé d'accord avec le groupe GBH concernant les importants travaux devant être réalisés. Pour la vingtaine de salariés, c'est l'incertitude.

Devenu un Carrefour Market suite au rachat de Vindemia par GBH en 2020, l'ancienne enseigne Score de Bellepierre fermera définitivement ses portes le 22 octobre prochain.

Dans le quartier dionysien, les habitants sont forcément interpellés par cette annonce faite par Carrefour Réunion sur les réseaux sociaux. La supérette est implantée depuis une vingtaine d'années dans le secteur.

Une vingtaine d'employés concernés

"Faut pas que le magasin ferme et qu'il n'y ait plus rien derrière, ce serait difficile pour les habitants. Et il faudra aller au centre-ville, mais avec les embouteillages, c'est pas terrible...", réagit un jeune riverain. La nouvelle est particulièrement difficile à digérer pour la vingtaine d'employés du commerce qui ne savent pas s'ils pourront continuer à travailler.

"Pour l'instant, on n'a aucune réponse puisque les salariés n'appartiennent pas au groupe GBH. Ils sont mis à disposition par le propriétaire qui n'a toujours pas dit, pour l'instant, ce qu'il comptait faire d'eux", indique Christophe Alloux de la CGTR Commerces.

Les employés n'auraient donc pas la possibilité d'être transférés au sein des autres établissements du groupe dans l'île. "C'est vraiment une inquiétude, ils sont dans l'ignorance de leur avenir", confiait le syndicaliste interrogé sur Réunion La 1ère, ce mercredi 12 octobre.

Revoir le reportage de Réunion La 1ère :

Le Carrefour Market de Bellepierre ferme ses portes

 

Le bail commercial non renouvelé

Si le groupe GBH n'est pas l'employeur des salariés sur le papier, il n'est pas non plus le propriétaire des murs. Et c'est en raison d'un désaccord au sujet de la réalisation de travaux de sécurisation que le propriétaire, M. Cheung Leung, a décidé de mettre fin au contrat qui le liait au groupe.

Le propriétaire estime que ces travaux, estimés à plus d'un millions d'euros, sont à la charge du locataire et celui-ci estime, au contraire, qu'ils relèvent de la responsabilité du propriétaire.

Une chose est sûre, ils devront bien être réalisés in fine puisqu'une mise en demeure a été adressée par la mairie de Saint-Denis. Reste à savoir si une autre enseigne s'implantera dans ces locaux et si celle-ci reprendra les salariés menacés.