Saint-Denis : des salariés manifestent en faveur du travail le dimanche

Une soixantaine de salariés volontaires et les étudiants manifestent devant la préfecture de Saint-Denis ce vendredi 29 novembre au matin. Ils contestent la décision du tribunal imposant une application stricte de la réglementation sur le travail dominical.
Après la décision du tribunal de grande instance imposant l’application de l’arrêté préfectoral de 1966 réglementant le travail dominical, des salariés mécontents de cette prise de position manifestent ce vendredi 29 novembre devant la préfecture à Saint-Denis. Employés des 4 magasins de l’enseigne concernée, ils ont fait circuler une pétition qu’ils iront remettre au préfet de La Réunion.
 

Des employés volontaires et des étudiants montent ainsi au créneau et réclament le droit de travailler le dimanche. Ils estiment qu'ils devraient pouvoir choisir s'ils veulent ou non le faire. Le principe était déjà le volontariat.

Le reportage de Jean-Claude Toihir et Alexandra Pech.
Des étudiants et des salariés volontaires mobilisés devant la préfecture contre l'interdiction de travailler le dimanche. ©Reunion la 1ère

 

Une perte de revenus

Pour les salariés, la décision prise va entraîner une baisse de revenus et donc une baisse de pouvoir d'achat. Les dimanches travaillés sont en effet davantage rémunérés.

Pour un étudiant travaillant uniquement le week-end, la suppression d'activité le dimanche après-midi diminuerait son salaire de près 200 euros par mois sur un montant global de 750 euros par mois.
 
Hier, jeudi 28 novembre, à la veille de la manifestation, Patrick Smith et Loïs Mussard ont recueilli les réactions de salariés de la grande enseigne concernée.
©Reunion la 1ère
 

Le combat se poursuit au niveau judiciaire

La direction de l'enseigne de bricolage a assigné la CGTR, à l'origine de la procédure d'interdiction, devant la Cour d'appel. Elle demande une suspension provisoire de l'interdiction de travailler le dimanche. L'audience aura lieu mardi 3 décembre.

Cette demande de lever l'interdiction est une demande provisoire en attendant le jugement sur le fond. Un appel a été déposé par la direction dans la foulée de la décision, le 18 novembre, pour savoir si le décret de 2006 prime sur l'arrêté de 1966.

Ce jugement pourrait tomber dans plusieurs mois seulement, voire plusieurs années, d'où la demande de suspension provisoire.