Un nouveau rassemblement à La Réunion pour demander la poursuite de l’opération Wuambushu à Mayotte

Un nouveau rassemblement à La Réunion pour demander la poursuite de l’opération Wuambushu à Mayotte.
A La Réunion, un nouveau rassemblement se tient à Saint-Denis, ce lundi 8 mai, devant la préfecture, à l’initiative du Collectif du Ré-MaA. Il exhorte toujours l’Etat à agir et à poursuivre l’opération Wuambushu, à Mayotte. Le président de l’union des Comores, Azali Assoumani, est actuellement à Paris.

Les Mahorais de La Réunion sont rassemblés devant la préfecture de Saint-Denis, ce lundi 8 mai, à l’initiative du Collectif Ré-MaA, "Résistance Réunion Mayotte en action".

"Trop de violences"

Banderoles, pancartes et slogans : environ une centaine de manifestants exhortent l’Etat à agir et demandent la poursuite de l'opération Wuambushu, à Mayotte.

"Nous soutenons notre île de Mayotte, nous soutenons cette opération car il y a trop de violences à Mayotte, l’insécurité est partout, on se fait agresser le matin, le soir, ça devient invivable, on veut que ça s’arrête", confie une manifestante. "Cette opération est essentielle pour la survie de Mayotte", ajoute une autre participante au rassemblement.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Le collectif Ré-Ma pour "Résistance Réunion Mayotte en action" s'est mobilisé devant la préfecture de La Réunion pour demander à l'Etat de poursuivre l'opération Wuambushu, à Mayotte

Cette opération Wuambushu décidée par le gouvernement vise à expulser les clandestins et détruire les bidonvilles pour "lutter contre la délinquance dans le pays", selon le Ministre de l'Intérieur. Gérald Darmanin avait prévu 300 reconduites à la frontière par jour, pendant deux mois, un objectif loin d’être atteint aujourd’hui.

Un nouveau rassemblement à La Réunion pour demander la poursuite de l’opération Wuambushu à Mayotte.

"Mayotte est en état de siège"

Invitée de Réunion La 1ère, la présidente du collectif Ré-MaA va plus loin. "A Mayotte, il ne s’agit plus de délinquants, ce sont des criminels, des assassins et des terroristes qui s’organisent en bande, brûlent des voitures, attaquent des conducteurs, assure Amina Djoumoi. Ils attaquent même les transports scolaires qui amènent nos enfants à l’école. (…) Nous attendons des réponses fermes de l’Etat". "Mayotte est en état de siège, nous sommes envahis chez nous", ajoute la présidente du collectif Ré-MaA.

Regardez son interview sur Réunion La 1ère :

Rassemblement pour la poursuite de Wuambushu à Mayotte : interview d’Amina Djoumoi, présidente du collectif Ré-MaA

Expulsions impossibles

Depuis le 24 avril, dans l’île aux Parfums, les expulsions de ressortissants comoriens en situation irrégulière sont toujours impossibles.

Pourtant, selon le préfet, Thierry Suquet, la lutte contre l'immigration clandestine se poursuit, avec notamment les contrôles d'identité. Actuellement, le centre de rétention administrative de Pamandzi est occupé à 61%, selon les services de la préfecture.

A la fin de la deuxième de semaine de l'opération Wuambushu le Préfet de Mayotte a annoncé qu'"il y avait un nombre important d'interpellations avec une réponse pénale solide et notamment sur les passeurs dont la réponse pénale est exemplaire".

Situation diplomatique tendue avec les Comores

La situation diplomatique entre La France et les Comores reste tendue. Le président de l’union des Comores, Azali Assoumani, est actuellement à Paris. Dans une interview à nos confères de France 24, Azali Assoumani, affirme qu’une rencontre avec Emmanuel Macron est une "possibilité" dans les prochains jours. Il révèle avoir échangé avec son homologue français ces derniers jours.

Azali Assoumani "demande à Macron une pause dans l'opération Wuambushu" à Mayotte. Il refuse "le terme d’immigration". "Quand je parle avec le président français, je dis "la circulation des personnes et des biens"", explique-t-il en réaffirmant la souveraineté des Comores sur Mayotte.