Ce lundi 16 octobre, à 17 heures, une centaine de personnes ont répondu à l'invitation de l'intersyndicale de l’Éducation et de la Ligue des Droits de l'Homme à La Réunion à se rassembler sur le parvis des Droits de l'Homme, dans le quartier de Champ Fleuri, à Saint-Denis.
Trois jours après le meurtre de Dominique Bernard, ce professeur de Français poignardé à mort par un jeune homme radicalisé à Arras, l'émotion est toujours vive et pour les deux organisations, il s'agissait de faire front face à l'obscurantisme et à la barbarie.
Parmi les personnes présentes, plusieurs responsables de syndicats enseignants, mais également Houssen Amode, le vice-président du Conseil régional du culte musulman qui a notamment pris la parole.
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Trois ans après l'assassinat de Samuel Paty
A La Réunion, comme dans toute la France, élèves et enseignants étaient également invités à observer une minute de silence, ce lundi après-midi. Un appel également suivi par le personnel du rectorat, dans le chef-lieu. L'ensemble du pays a ainsi rendu hommage au professeur tué vendredi, mais aussi à Samuel Paty.
Car ce lundi 16 octobre marque également le troisième anniversaire de l'assassinat de ce professeur d'Histoire-Géographie décapité par un jeune radicalisé, à proximité de son collège de Conflans-Sainte Honorine, dans les Yvelines, pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression.
"Une journée de solidarité pour nos professeurs"
Dans une déclaration, le ministre de l'Education Gabriel Attal a indiqué que ce lundi serait une "journée de solidarité pour nos professeurs". Les cours ont ainsi commencé plus tardivement afin de permettre aux enseignants "de pouvoir préparer entre eux le retour des élèves", dans les collèges et les lycées.
"C’est un des leurs qui a été tué, assassiné", avait souligné dimanche le ministre de l’Éducation. Depuis vendredi soir, la France est passée en alerte "urgence attentat", le niveau le plus élevé du dispositif de sécurité Vigipirate.
Gabriel Attal a par ailleurs annoncé le déploiement de 1 000 personnels de sécurité du ministère dans les établissements scolaires. Le contrôle des abords des établissements scolaires par les forces de l’ordre est enfin renforcé.